Le 19 septembre 2017, le Collectif des associations des commerçants et ouvriers du Kadiogo (C.A.C.O.K) animait une conférence de presse pour demander la libération des généraux Bassolé et Diendéré, inculpés dans le putsch du 16 septembre 2015. Ce collectif de commerçants et d’ouvriers estimaient que le Burkina Faso n’est plus une destination sécurisé au regard de l’incapacité du gouvernement à apporter une riposte efficace contre les attaques terroristes. Toujours selon ces commerçants, l’économie nationale est plombée et les affaires ne marchent plus.
Ce mardi 26 Septembre, c’est un autre son de cloche qui est donné par une autre structure des commerçants. Le regroupement des structures syndicales et associations des commerçants du Burkina Faso (R.S.S.A.C) BF, qui s’insurge contre la sortie médiatique du C.A.C.O. K. Les conférenciers dénoncent ce qu’ils qualifient de manœuvres politiciennes à travers un appel incongru et inapproprié lancé par ceux qu’ils pointent du doigt pour la libération des généraux. «C’est une instrumentalisation d’ordre politique que nous commerçants patriotes ne saurions nous accommoder», explique le secrétaire générale de la structure Mahamadou Sanfo avant d’ajouter «nous disons non à ses actes qui visent la déstabilisation de notre cher Faso».
Le point de presse de ce regroupement des commerçants selon son secrétaire général, est de se démarquer de toute ingérence de quelconques structures se réclamant du monde de commerce dans les affaires de la justice. Et selon des enquêtes qu’ils disent avoir menées, le collectif incriminé n’est pas représentatif dans le milieu des associations de commerçants et ouvriers du Kadiogo et ne saurait parler au nom des commerçants et ouvriers du Kadiogo.
Pour Mahamadou Sanfo, la déclaration de ce collectif des commerçants est très grave et parle même d’une immixtion de ses dites structures de commençants dans les affaires de justice. Au sein du regroupement des structures syndicales et associatives des commerçants on est préoccupé par le retardement de la relance économique, les multiples attaques terroristes et les bandits de toutes catégories qui sapent les efforts du gouvernement.
Sur le dossier du putsch manqué, les commerçants demandent à la justice de travailler en toute sérénité et loin des pressions et des cacophonies afin de faire jaillir la lumière et la vérité dans ce dossier.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
