Grogne à la police municipale: les agents ne veulent plus être les « rejetés » des corps paramilitaires Spécial

mardi, 25 juillet 2017 23:28 Écrit par  Michael TOUGRI/Infobf.net Publié dans Société

Depuis le 24 juillet 2017, les agents de la police municipale de Ouagadougou expriment un sentiment de mécontentement à travers un arrêt de travail de 48 heures. La pomme de discorde entre ce corps paramilitaire et les autorités, est le niveau du recrutement dans leur discipline. Les manifestants dans leur plateforme revendicative souhaitent que le niveau d’entrée dans la police municipale soit ramené au diplôme du BEPC pour se conformer aux autres corps paramilitaires du Burkina Faso. Ils demandent purement et simplement la suppression du grade des agents de la police municipale recruté niveau CEP.

Cette énième sortie de la police municipale de Ouagadougou à travers une grève observée dans ses locaux à la direction générale de la patte d’oie, viens pour répondre, selon eux, aux mutismes du maire de la ville de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé sur un sujet pourtant très importante et urgente à régler. Selon le porte-parole des policiers municipaux, Mamadou Compaoré, le silence observé par l’autorité sur leur plateforme revendicative qui pose essentiellement la question du niveau du recrutement des policiers municipaux est inacceptable.

Recrutés niveau 4e, les mécontents du jour souhaitent que pour les années à venir, les nouveaux policiers qui seront admis dans ce corps soient recrutés comme dans les autres corps avec le diplôme BEPC. C’est avec un cœur meurtri qu’ils disent faire cette revendication parceque d’abord, ils sont considéré par leurs camarades de même promotion issus des autres corps, comme des «sous-para militaires», ensuite selon les propos tenus, leur revendication tiens sur le principe qu’il faut être en phase avec les autres corps paramilitaires tels que la police nationale, les GSP et les eaux et forêts qui ont aujourd’hui, ont abandonné le recrutement niveau CEP et le font directement au niveau BEPC.

police-municipale-2Mamadou Compaoré, porte- parole des manifestants

Selon Mamadou Compaoré, le niveau de recrutement actuel crée des sentiments d’injustice et de frustration avec les autres corps paramilitaires, il indique que «Nous avons des personnalités avec qui nous n’arrivons pas à discuter sur le terrain et ça ne fait pas honneur au corps».

Pour cette deuxième journée de grève ce 25 juillet 2017, ces agents de la police municipale tenaient toujours leur piquet de grève avec la même mobilisation. Ils espèrent que leur revendication va trouver oreille attentive auprès du maire de la ville de Ouagadougou dans les jours à venir. Déterminés à faire aboutir leur plateforme revendicative, ces mécontents entendent durcir le ton dans les jours à venir si un cadre de dialogue n’est pas créé pour se pencher sur leur préoccupation.

police-municipale-3

Il est à noter que selon ces agents communaux qui ont abandonné leur lieu habituel de service pour se donner rendez-vous dans la cour de la direction générale de la police municipale, il ya un service minimum qui est assuré, les usagers pouvaient donc bénéficier des services de la police municipale pendant ce temps de grogne.

 

Michael TOUGRI

Infobf.net

 

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