«Au yeux du monde entier, le Burkina Faso sous votre gouvernance ne respecte pas les accords internationaux qu’il a ratifié en matière des droits de l’homme». Par cette phrase, Pascal Zaida le coordonnateur du CED dit interpeler le président du Faso sur le fonctionnement de la justice. Et le dernier fait concernant la justice burkinabè est la décision du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies qui invitait le gouvernement burkinabè à libérer le général Djibril Basolé. Pour Pascal Zaida et ses camarades, il n’est pas normal que ce soit le ministre de la Justice qui réponde au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. «Il aurait été plus correct que la réponse du gouvernement soit transmise par le ministère des Affaires étrangères», ont-ils soutenu.
S’attaquant à la Haute Cour de justice et à la justice militaire, le coordonateur du CED précise que «les juridictions d’exceptions n’ont pas leur place en démocratie». A cet effet, les membres du CED préconisent que l’on «reverse tous les dossiers à la justice et supprimer purement et simplement la Haute Cour de justice et le Tribunal Militaire».
En ce qui concerne la loi portant partenariat public privé, les conférenciers du jour la qualifie de danger pour le Burkina Faso. Pour eux, cette forme de PPP ne garantie aucune transparence. «Les expériences passées de mauvaise gestion de ce type de partenariat avec les mêmes acteurs nous obligent à être inquiet» a laissé entendre Pascal Zaida, avant d’ajouter que «dans son format actuel c’est tout sauf la transparence: du gré à gré, une porte ouverte pour la corruption, pour le blanchiment d’argent et pour récompenser leurs principaux militants et préparer les campagnes électorales».
Pour ce qui est de la réconciliation nationale, Pascal Zaida invite l’opposition à remettre son mémorandum sur la réconciliation nationale et appelle à une réorganisation du HCRUN. Mais pour y arriver, le coordonateur de la CED précise que «tous les fils et filles de ce pays, poussés à l’exil doivent impérativement rentrer pour faciliter la construction et le développement de notre cher patrie». Abordant le dysfonctionnement du Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale, Pascal Zaida semble ne pas être surpris car pour lui «organiser une bande de copains pour parler de sujet dont ils n’ont pas la maitrise, ne conduit qu’à ce type de blocage».
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net