Le Rapport général d’activités 2015 de l’ASCE-LC, concerne la gestion de l’année 2014 et des années antérieurs. Au cours de cette période, cette institution a effectué des contrôles administratifs, des suivis de recommandation et des actions en justice, mais elle a aussi fait des recommandations. En ce qui concerne les contrôles administratifs, Urbain Milogo Contrôleur d’Etat, dans sa présentation a précisé que les audits ont concerné plusieurs institutions publiques. Il s’agit entre autre:
* des lotissements de Bobo-Dioulasso et Ouagadougou ;
* La Présidence du Faso ;
* Le Centre national des Å“uvres universitaires (CENOU) ;
* L’Union nationale des producteurs semenciers du Burkina (UNPSB) ;
* L’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) ;
* Le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES),
* La Société de transformation des fruits et légumes de Loumbila (STFL) ;
* Le Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT) ;
* Le processus d’attribution des bourses d’études au Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle et des bourses (CIOSPB).
Dans ce rapport, un des dossiers fait actuellement couler beaucoup d’encre et de salive et c’est l’affaire des présumées malversations dans la gestion des fonds alloués au Conseil supérieur de la communication (CSC), dans le cadre des élections couplées de 2015. A la question de savoir ce que vaut ce rapport après la contre-expertise demandée par la présidente du CSC Nathalie Somé, Luc Marius Ibriga répondra que cette contre-expertise n’est pas légale, et donne ici les voies de recours possibles, «après le rapport de l'ASCE/LC, il y a deux voies : la voie administrative et la voie judiciaire». Il a également laissé entendre que le procureur du Faso a déjà été saisi et la gendarmerie est sur le dossier.
En plus des audits, l’ASCE/LC a également mené des investigations au sein de certaines institutions. A en croire Urbain Milogo, ce sont les audits et les investigations qui ont permis de relever des malversations financières à hauteur de 31 144 599 350 FCFA. De façon spécifique, le rapport fait ressortir que les malversations à la Présidence du Faso s’élève à 25 393 167 679 F CFA, 2 164 936 375 F CFA pour le Fonds d’intervention emploi du MJFPE et 2 118 483 587 F CFA à la Société de transformation des Fruits et légumes de Loumbila.
Pour ce qui est des suivis des actions en justice, le rapport a fait ressortir une lenteur excessive dans le traitement des dossiers de crimes économiques et financiers. Cette lenteur s’expliquerait par la surcharge des cabinets d’instruction, la non spécialisation des magistrats en charge desdits dossiers. Au regard des manquements constatés, Luc Marius Ibriga et ses collaborateurs ont fait des recommandations. Il s’agit entre autres de la spécialisation des magistrats, de la mise en œuvre effective des recommandations des rapports de contrôle, la prise de sanctions administratives idoines à l’encontre des auteurs de mauvaise gestion, sans préjudices des poursuites judiciaires.«Cette responsabilité relève des autorités administratives»,a précisé Luc Ibriga.
En rappel, l’ASCE/LC a pour attribution générale la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, en vue de promouvoir l'intégrité et la probité dans la gestion des secteurs publics, privé et de la société civile. Elle a également en charge le contrôle des services publics en vue de garantir le respect des textes législatifs et règlementaires, de même que l'optimisation des performances desdits services.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net