Avec une croissance démographique de 3,1 %, le Burkina Faso accueille chaque année 600000 nouvelles personnes, soit l’équivalence de la population de la ville de Bobo Dioulasso. A ce rythme, en 2020, la population du pays des hommes intègres sera composée de près de 5,5 millions de jeunes âgées de 10 à 19 ans. Si ce taux constitue un potentiel pour le développement du pays, il convient de rappeler qu’il compromet la capacité du pays à répondre à la demande et aux droits sociaux. C’est pour réduire ce taux de natalité que les caravaniers font de la planification familiale, leur cheval de bataille.
Anne Thiéba, épouse du premier ministre et par ailleurs ambassadrice de la planification familiale, s’est réjouit de la tenue de la présente caravane. Selon l’ambassadrice, la santé occupe une place de choix dans la promotion du développement durable. «En investissant dans la planification familiale, on construit un lendemain meilleur pour les générations fututres», a mentionnée Anne Thiéba.
Edwige Adekambi Domingo, représentante de l’UNFPA au Burkina Faso
«La planification familiale n’est pas un privilège, mais un droit», c’est par ces propos qu’Edwige Adekambi Domingo, représentante de l’UNFPA au Burkina Faso, a montré la nécessité de cette pratique avant d’ajouter que «les femmes qui ont un accès à la planification familiale peuvent contribuer énormément au développement économique du pays». La représentante de l’UNFPA a invité le gouvernement burkinabè à investir davantage dans la cette pratique et ce, dans une démarche multisectorielle. Edwige Adekambi Domingo a émis le vœux que la rencontre de Ouagadougou galvanise l’ambition d’aller plus loin en matière de l’accès à la planification familiale et à la contraception.
«Il existe un lien étroit entre la croissance démographique et le développement économique» a reconnu Clément Sawadogo, ministre de la fonction publique. Il a rappelé que le Burkina Faso accorde une place importante à la planification familiale et cela ressort dans l’axe II du PNDES à savoir le développement du capital humain. Outre ce plan, le ministre de la Fonction publique a souligné que le Burkina Faso est engagé dans un processus d’accélération marqué par l’élaboration d’un plan d’accélération de la planification familiale 2017-2020. «L’objectif de ce plan est de porter la prévalence contraceptive de 22,5% à 32% en 2020 et cela permettra de passer d’un indice synthétique de fécondité actuel de 5,4 enfants par femmes à 4,7 enfants en 2020», a rassuré le ministre Clément Sawadogo.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net