La province du Sourou, longtemps handicapée dans sa marche vers le développement du fait de l’état de dégradation de la route, pourra bientôt respirer l’air du désenclavement avec cette infrastructure routière en construction et dont l’assurance a été donnée au ministre des infrastructures le 23 mai 2017, sur le respect des délais de finition. Quoi de plus normal pour ravir Eric Bougouma, qui a tenu avec cette sortie de terrain à s’assurer de l’effectivité des rapports sur papiers et à constater de visu l’évolution des travaux.
La RN10 en bitumage
Après Kongoussi-Djibo, c’est donc le chantier de la route Dédougou-Tougan qui a accueilli le ministre des infrastructures et sa délégation, désormais motivé à toucher du doigt les travaux de constructions confiés aux entreprises et dont les populations attendent avec impatience. Lancé le 31 mai 2016, le bitumage de cette route avance donc bien et le premier responsable du département des infrastructures apprécie, « Nous constatons que le travail est impressionnant sur le terrain parce que l’entreprise a du matériel et du personnel qui travaille selon une méthode admirable », a indiqué le ministre Eric Bougouma.
Le ministre des infrastructures, Eric Bougouma
Selon les responsables de Soroubat, l’entreprise en charge du chantier, à seulement quelques 8 mois du démarrage effectif des travaux, le taux d’exécution est de 18%, un niveau qui a bien été constaté par le ministre et son équipe. Pour Ayman Selmi, le directeur technique de cette entreprise tunisienne, son entreprise à 5km de réalisation d’une couche de base. Il indique par ailleurs avoir dépassé le fleuve Mouhoun pour ce qui concerne le terrassement et pour les ouvrages hydrauliques, les délais d’exécution du marché seront respecté par son entreprise a affirmé Ayman Selmi.
Ayman Selmi, le directeur technique de SOROUBAT
Néanmoins, même si tout semble se présenter dans les normes, on note que la saison pluvieuse a commencé avec de fortes pluies et des inondations, le ministre a donc attiré l’attention de l’entreprise sur ce fait et l’a invité à accélérer les travaux surtout au niveau des ouvrages hydrauliques.
Lors de cette visite, Eric Bougouma a indiqué que son département est très regardant sur, d’abord, la qualité des ouvrages réalisés ensuite le rythme d’avancement des travaux, «j’insiste auprès de l’entreprise sur le fait que la qualité doit aller de pair avec l’accélération», a-t-il précisé. Il a également laissé entendre que les populations riveraines, notamment les «samos», s’impatientent d’avoir un «goudron» et son département lui aussi, est « impatient d’avoir un ouvrage dans les délais et selon les normes de qualité requise ».
Le pont au niveau du fleuve Mouhoun, en construction
Ces visites de terrain, à tenu à préciser le ministre, sont des actions prévues et que son département «n’a pas lancé les travaux pour amuser la galerie» comme certains pourront être amené à penser. Le suivi de terrain a tout son sens selon Eric Bougouma et il ne sied pas qu’il se tienne à distance et se contenter des rapports des entreprises qu’on lui apporte. « Ce n’est jamais suffisant de rester dans ses bureaux à Ouagadougou et de penser que tout se passe bien ou le contraire », a-t-il conclut.
Longue de 91 km, la construction de cette route devrait assurément contribuer à développer les échanges économiques entre le Burkina Faso et des pays voisins comme la Côte d'Ivoire et le Mali. Les travaux de bitumage de cet axe, financés par la Banque islamique de développement (BID) et le gouvernement burkinabè à hauteur de 29, 51 milliards de F CFA, ont un délai d’exécution fixé à 24 mois.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
