« Jeunesse, radicalisation et lutte contre le terrorisme au Burkina Faso », c’est par ce thème que l’ISMIC a officiellement lancé son « périscope », cette tribune qu’elle offre au public à travers des échanges autours de sujets d’actualité. Pour ce premier rendez-vous, c’est une conférence animée par M. Koffi AMETEPE, docteur en philosophie morale et politique, enseignant, journaliste et consultant. D’entrée de jeu, le conférencier a passé en revue les différentes attaques terroristes dont le Burkina Faso a été victime ces dernières périodes avant d’exposer les différents modes opératoires de ces terroristes. Après avoir disséqué les notions de « radicalisation » et de « terrorisme », Koffi AMETEPE a affirmé que la franche jeune du pays a une grande responsabilité dans la lutte contre ce phénomène. Pour le conférencier, le manque d’emploi pour la jeunesse désœuvrée, l’absence de perspective pour des lendemains meilleurs pour les jeunes, sont entre autres, les causes de la radicalisation au Burkina Faso. Cette radicalisation se manifeste par des comportements de certains individus qui transgressent l’ordre établi. Face à ce postulat Koffi AMETEPE a égrené un chapelet de solutions pour résoudre un tant soit peu, les phénomènes de radicalisation et de terrorisme.
Une vue des participants
D’abord, le conférencier a invité les participants à bien comprendre et à différencier les deux concepts que sont la radicalisation et le terrorisme afin de mieux les affronter. Ensuite, Koffi AMETEPE a proposé la création d’un cadre de dialogue religieux et interculturel. La Jeunesse étant la franche la plus exposée à la radicalisation et au terrorisme, le conférencier invite les gouvernants à relancer l’économie afin de créer des emplois pour les jeunes.
Arsène Flavien Bationo, Directeur Général de ISMIC
Pour le modérateur de cette conférence et par ailleurs, directeur général de l’Ismic, les objectifs ont été atteints. A en croire Arsène Flavien Bationo, cette conférence a permis aux étudiants de l’Institut en particulier et le grand public en général, de mieux comprendre leur responsabilité dans la lutte contre ces fléaux. « Dans le contexte sécuritaire actuel, les jeunes burkinabè doivent adopter des attitudes spécifiques pour ne pas être pris dans le piège des réseaux terroristes », à laissé entendre Arsène Flavien Bationo.
Au terme de la rencontre, les participants ont positivement apprécié les échanges qui selon eux, ont été très instructifs. Ils nous ont confié avoir cerné les différents contours du phénomène de radicalisation ainsi que son ampleur au Burkina Faso et leur responsabilité dans la lutte contre le terrorisme.
A travers « Périscope », ISMIC entend renforcer la culture générale de ses étudiants avec des thèmes d’actualité en lien avec le monde. C’est une tribune qui est ouverte à tous les burkinabè a rassuré le premier responsable de l’institut.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net