Pour le Bloc, il n’est pas question de remettre en cause les actions de la justice, mais comme certaines structures de la place qui se sont déjà prononcé sur le sujet, notamment le conseil représentatif des associations de l’économie formelle et informelle, il demande une liberté provisoire pour Inoussa Kanazoé, PDG de CIMFASO. Les membres du bloc estiment que l’homme pourra tout de même rester à la disposition de la justice. Le BNECI va laisser attendre que Inoussa Kanazoé avec sa société Kanis, c’est environ 10000 emplois créés au Burkina Faso, et que ses bureaux qui restent sous scellés ne sont pas de nature à améliorer la situation, un manque à gagner pour l’Etat car il n’ya pas de déclaration d’impôts et surtout une probable fermeture de ses sociétés, toute chose qui va accroitre le taux de chômage déjà élevé.
Le procès historique des membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, n’est pas passé sous silence à cette conférence de presse. Si le porte-parole du BNECI, Fulbert Bama, a salué l’ouverture de ce procès, il a quand-même émis des inquiétudes. Le BNECI dit profiter de cette conférence de presse pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la nature de la composition des juges de cette haute cour de justice, son porte-parole estime qu’« il ya des bourreaux qui y figurent quand on connait leur rôles majeurs dans le projet de révision de l’article 37 ». Mais à la question de savoir à qui font-ils allusion ? C’est sans détour que le porte parole du Bloc pointe du doigt la députée Juliette Bonkoungou du CDP et Mathieu Ouédraogo de l’ADF /RDA parti ayant soutenu la révision de l’article 37. Ils proposent plutôt de les faire comparaître à titre de témoins.
Et enfin, le troisième sujet abordé a été les remous au sein du HCRUN dont 16 conseillers sur les 21 que compte l’institution, demandent la démission de leur président pour manque de résultats, une année après sa création. Pour le Bloc national des étudiants contre l’injustice et l’impunité, « l’échec du président du HCRUN est l’échec de tous les membres de ce haut conseil ». Selon les conférenciers, « il ya un problème de fond qui va au-delà de la simple personne du président. Il ya des non-dits dans cette affaire qui, dans les jours à venir, livrera tous ses secrets ».
Mais avant que ces secrets ne soient mis sur la place publique, pour le BNECI, les burkinabè ont besoin de cette réconciliation pour panser les plaies et les injustices créées.
Michael TOUGRI
Infobf.net