Région de l’Est du Burkina : le ministre des infrastructures en mission, fait baisser la tension

mardi, 02 mai 2017 21:48 Écrit par  Salamata NIKIEMA/Infobf.net Publié dans Société

Le ministre des infrastructures Eric Bougouma, avec une délégation composée des membres de son département, était le samedi 29 avril 2017 à Fada N’Gourma, pour s’entretenir avec les forces vives de la région. Les grands projets du ministère des infrastructures pour l’année 2017, notamment ceux concernant la région de l’Est, ont été présenté aux différentes entités représentatives de la zone, et c’est un exercice qui avait pour objectif de rassurer les habitants de cette partie du pays, qu’ils ne sont pas des « oubliés » de la nation. 

Les populations de l’Est du Burkina Faso ont, il ya quelques semaines, lancé des échos de mécontentement qui sont parvenu jusque dans la capitale et dans « la bonne oreille ». Ayant battu le pavé à plusieurs reprises pour exiger des routes praticables, elles reçoivent la visite du ministre en charge des infrastructures, qui vient donner des éléments de réponse à leurs inquiétudes. Ces mouvements, a indiqué le ministre, qui avaient pour objet de réclamer le bitume ou la construction d’ouvrages de franchissement sur telle ou telle voie, ont été enregistrés à Fada N’Gourma, Bogandé, Diapaga. Il s’agit pour lui, à travers cette rencontre, de rassurer l’ensemble des forces vivres de la région, les représentants des organisations de la société civile et l’ensemble de la population de la localité que « la région de l’Est figure dans les priorités du gouvernement burkinabè ». Ainsi, Eric Bougouma, dans un argumentaire marathon, a fait le point des différents projets prévus être réalisés dans la région, sans oublier les travaux d’entretien courant qui sont en cours sur toute l’étendue du territoire national.

ministre-des-infrastructures-en-mission-infobf-02Une vue des participants

Le porte-parole des « forces en lutte », a interpellé le gouvernement sur les promesses non tenues. Adolphe Tankoano dit avoir cru que le ministre venait avec un calendrier d’exécution et de réhabilitation des routes de la région, « mais nous sommes resté sur notre faim», a-t-il dit. En prenant des exemples sur certaines voies, à savoir la RN4, les tronçons Gounghin-Fada et Kantchari frontière du Niger, il a comparé les trous sur ces routes, à des « marres hippopotames ». L’attention du gouvernement a été attirée sur le fait que la saison des pluies avance à grands pas, alors que les routes sont toujours en état de dégradation.

ministre-des-infrastructures-en-mission-infobf-03 Une des routes en état de dégradation (région de l’Est)

En réponse à ces inquiétudes, le ministre Bougouma a donné des précisions sur ce qui peut être fait présentement et ce qui va être fait plus tard dans le moyen et long terme. Il a traduit la solidarité du gouvernement et du chef de l’Etat à l’ensemble des usagers de la route du Burkina Faso et plus particulièrement à ceux de la région de l’Est, il a soutenu que le programme de désenclavement est bien en marche. Tout en reconnaissant que pendant des années, les réseaux routiers de la région de l’Est étaient en mauvais état, Éric Bougouma, a indiqué qu’ils sont en train de remontrer la pente et a souhaité que les forces vivres de la région prennent en compte sa proposition de mettre en place un comité de suivi de l’ensemble des projets en cours de réalisation.

Le ministre a également attiré l’attention des entreprises qui doivent exécuter les travaux dans ladite région, afin qu’elles sachent que les organisations de la société civile, ensemble avec son département, vont former un comité de suivi, et « ouvrir l’œil » pour suivre l’exécution de tous les travaux. Pour ce qui concerne ce comité de suivi, le porte-parole des « forces en lutte » a précisé que leur rôle sera « la supervision et non l’exécution des travaux sur les voies».

Aux termes des échanges, le premier responsable du ministère des infrastructures s’est dit satisfait. Les attentes de chaque parties ont été exprimées et il a été rappelé que la crédibilité et la responsabilité des entreprises intervenant pour les travaux, est engagée, « le travail qui va être livré doit être de bonne qualité dans le respect des normes », a insisté le ministre.

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

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