C’est par le discours du premier ministre sur l’état de la nation que les conférenciers du jour ont débuté leur analyse sur la situation nationale. Selon eux, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a affirmé que les choses évoluent positivement au Burkina Faso. Or disent-ils dans la réalité les conditions des couches défavorisées demeurent non enviables. A cet effet, Sidiki Dermé président de l’association pour l’émergence d’une culture de la citoyenneté (AECC) invite le premier ministre à ne pas dormir sous ses lauriers car les avancées dont il se targue sont insuffisantes. Les membres de l’AECC ont déploré les grèves à répétition au Burkina Faso. Pour eux, ces grèves tout azimut ne feront que plomber le tissu économique. Autre point ayant retenu l’attention de Sidiki Dermé et ses camarades c’est le procès des dignitaires du régime de l’ex président Blaise Compaoré. A ce sujet, les premiers responsables de l’AECC estiment que les ministres qui ont participé au dernier conseil des ministres qui a décidé du sort de l’article 37 doivent répondre de leurs actes devant la justice. « Ils sont co-responsables de ce qui est advenu », a précisé Sidiki Dermé. Il a aussi indiqué que le peuple insurgé attend de pied ferme ce procès car il permettra de renouer avec la justice.
Sidiki Dermé, Président de l’AECC
A cette conférence de presse, la démarche de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), a été critiquée par les militants de l’AECC. A en croire leur position, il n’est pas acceptable que le peuple continue de panser les plaies de l’insurrection populaire et que la CODER amuse la galerie en écumant des institutions pour parler de réconciliation nationale. Ils qualifient la démarche de la CODER comme comédie tout en précisant que les responsables de cette structure se sont trompés d’époque. Quant à Ablassé Ouédraogo acteur de l’insurrection populaire Sidiki Dermé affirme qu’il se moque des insurgés.
Après l’analyse de la situation du pays, Sidiki Dermé et ses camarades appellent le pouvoir en place à prendre conscience qu’il est le seul à bénéficier de la confiance du peuple insurgé pour 5 ans. Les dirigeants actuels doivent « travailler à raffermir l’indépendance bien comprise de la justice, laquelle doit servir d’impartialité du juge au bénéfice des droits et libertés des citoyens, sans que la séparation des pouvoirs ne donne naissance à plusieurs Etats dans un Etat », a conclu le président de l’association pour l’émergence d’une culture de la citoyenneté.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net