A l’entame de cette rencontre, les conférenciers du jour, ont indiqué que le ministre en charge de la sécurité, Simon Compaoré profite de la situation sécuritaire actuelle pour se faire voir au lieu de poser des actes concrets contre les terrorismes. Selon Mahamadi Tidiga, porte-parole des radiés, le ministre de la sécurité doit laisser le chef d’Etat-major général des armées ou le directeur général de la police s’exprimer parceque ce sont eux les professionnels en la matière.
Dans la même veine, Oumar Junior Bahoro, responsable à la mobilisation, a fait savoir que le ministre Simon Compaoré les a traités d’indisciplinés lors d’une émission et sur la question sécuritaire au nord du pays, où le journaliste posait la question de savoir pourquoi ne pas faire appel aux policiers radiés.
Le ministre en répondra aurait dit selon les conférenciers que « dans la police il y a la discipline et lorsque la discipline fou son camp sa devient de la merde ».
Pour les animateurs du point de presse, le ministre en tant que autorité ne devrait pas tenir de tels propos. Selon eux, leur contentieux avec l’armée va se résoudre avec ou sans le ministre de la sécurité par ce que pour ces derniers, une autorité ne doit pas tenir ces propos devant ses citoyens. « La prochaine fois, que le ministre nous traitera d’indisciplinés, nous irons dans son bureau pour régler ce contentieux…», a conclu Oumar Junior Bahoro.
Arnaud Kinane, un des conférenciers a indiqué que les indisciplinés sont ceux-là que le ministre a nommé comme conseillers. Avant d’ajouté que les indisciplinés sont des gens qui utilisent les perdièmes de leurs subalternes et ceux qui refusent de combattre l’injustice. En prenant exemple des agents qui ont été radié en 2012, du fait qu’ils ont eu a tiré des coups de feux en l’air pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail, Arnaud Kinane a affirmé que certains agents qui étaient dans la même situation que eux ont été réintégrés dans les rangs de l’armée et que ces derniers aussi font donc parti des lots des indisciplinés. Cependant, le chargé à la communication du groupe a lancé un appel au président du Faso afin qu’il interpelle son ministre chargé de la sécurité face à ses propos « incendiaires ».
Pour ce qui concerne leur réintégration, le porte-parole, Mahamadi Tidiga a précisé qu’ils allaient se battre par tous les moyens pour que les 136 révoqués retrouvent leurs métiers.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
