Arrêté le 10 janvier 2022, le lieutenant Emmanuel Zoungrana est en détention à la Maison d'arrêt et de correction des armées (MACA) où il est accusé de « blanchissement de capitaux » et « enrichissement illicite ». Depuis son arrestation, il n’a jamais bénéficié d’une quelconque liberté provisoire, malgré plusieurs tentatives de la part de ses avocats.
A cette rencontre avec la presse, ses sympathisants s’interrogent sur sont sort. Ils estiment que l’enquête patrimoniale faite en février 2022, n’a plus évolué et ne va jamais évoluer «où se trouve les miracles indices d’enrichissement illicite, détournement, blanchissement et autres ?», s’interrogent-ils. Ils s’insurgent sur le fait que leur champion n’ai pas encore eu doit à une liberté provisoire après 10 mois de détention pour complot « sans indice, ni preuve, ni jugement et ni aucune permission», précisent-ils, alors que certains putschistes de 2015 en avaient bénéficié après 2 à 6 mois d'arrestation, en attendant leur jugement.
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Les conférenciers disent redouter une possible personnalisation du dossier et/ou acharnement politico-judiciaire contre leur «idole». Pour soutenir leur refus d’accorder la liberté provisoire à l'officier de l'armée le jeudi passé lors d’une audition demandé par ses avocats, le tribunal militaire a évoqué entre autres raisons, des troubles à l’ordre public.
Me Paul Kéré, avocat du Lcl Emmanuel Zoungrana
Pour Hervé Zoungrana, porte-parole des sympathisants du Lcl Zoungrana, il est à se demander si les putschs des 24 janvier 2022 et du 30 septembre 2022 n’ont pas troublé l’ordre public ? Quelle leçon pour les militaires patriotes engagés dans la lutte contre le terrorisme ? se demandent-ils encore.
Quant-à Me Paul Kéré, avocat à la défense du détenu, il affirme que « le président Traore Ibrahim connait la bravoure du Lcl Emmanuel Zoungrana ». Le refus d’accorder une liberté provisoire à son client parce qu’ils y aurait eu des manifestants, «n’est pas raisonnable», soutient-il. Pour lui, sur le plan juridique, il peut y avoir une liberté provisoire, puisque « l’attente est longue.
Et à l’avocat de conclure qu’on ne peut pas le maintenir en prison « alors qu’il est utile dans la lutte contre le terrorisme ».
Salamata NIKIEMA
Infobf.net