«Djibril Bassolet a fait quoi de plus que ceux qui nous gouvernent pour être réduit avec la passivité d’organisations de droits humains réputés indépendantes ?». C’est par cette interrogation, que le coordonnateur national du CED a déploré la situation que traverse le général en prison, Djibril Bassolet. Face à cette situation, Pascal Zaida dit ne pas comprendre le silence des organisations des droits de l’homme notamment le Mouvement Burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et Amnesty international.
Abordant la question des attaques terroristes dans le nord du Burkina Faso, les responsables du CED affirment que «les autorités ont la solution pour la situation au sahel». Pour eux, dans aucun pays où l’exclusion est érigée en mode de gouvernance on a pu gérer les catastrophes naturelles à fortiori le terrorisme. Pour venir à bout du terrorisme, Pascal Zaida et ses militants invitent les autorités actuelles à se rendre à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), afin de bénéficier de l’expérience du général Gilbert Diendéré et de Djibril Bassolet. Selon les responsables du CED, sous le règne de Blaise Compaoré, ces deux généraux ont fait valoir leurs talents et il n’y a pas de honte à les consulter pour lutter contre le terrorisme.
Pascal Zaida, coordonnateur national du CED
En ce qui concerne la justice au Burkina Faso, le CED estime qu’elle s’est laissé embarquer par les politiques. A ce sujet, Pascal Zaida pointe un doigt accusateur à la Haute cour de justice. A l’en croire, la haute cour de justice doit s’atteler à juger les dossiers brulants du putsch pour que les différentes responsabilités soient situées. D’ailleurs, la coordination nationale entend organiser deux manifestations à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour porter à ses militants et à la jeunesse, son message de désapprobation des méthodes de cette institution.
La nomination de Sy chérif au poste de haut représentant du chef de l’Etat est qualifiée de «gouvernance hors la loi» par les responsables de la CED. Pour eux, c’est un poste de récompense politique. Contrairement à certains observateurs qui s’étonnent de cette nomination, Pascal Zaida trouve que c’est un non-évènement. «Nous sommes impatient de suivre la suite de cette aventure, allons seulement», a conclut le coordonnateur national du Cadre d’expression démocratique.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net