Les membres du Mouvement citoyen pour l’ancrage de la démocratie (MOCAD), s’inquiètent de la gouvernance du régime en place. Pour eux, les nouvelles autorités ne donnent pas de signal fort en matière de l’amélioration de la bonne gouvernance dans le sens de créer de meilleures conditions de vie pour les populations. Abordant le remaniement du gouvernement, le MOCAD affirme qu’il s’agit d’un réajustement et cela ne rassure pas quand à la capacité du régime à venir à bout des aspirations profondes du peuple. La nomination de SY Chérif comme haut représentant du chef de l’Etat est aussi passé en revue par les membres du mouvement. Selon les responsables de cette organisation de la société civile, le poste de haut représentant du chef de l’Etat est un poste de vice-présidence qui viendra augmenter le train de vie de l’Etat et donne l’impression que le président du Faso est en train de démissionner de ses prérogatives.
Sur le plan de la sécurité intérieure, ce sont les attaques terroristes à répétition dans le nord qui ont retenu l’attention des conférenciers du jour. Sur ce point, Rahoul Bayiré, le président du MOCAD et ses camarades, ont invité le gouvernement à renforcer les renseignements dans cette partie du Burkina car selon eux, la lutte contre le terrorisme ne se gagne que sur la base du renseignement efficace. Ils ont aussi invité les autorités à rassurer la population à travers le déploiement conséquent des FDS dans la zone et initier des projets de développement afin de limiter la radicalisation des jeunes.
Rahoul Bayire président du MOCAD
Sur le plan de la justice, les militants du MOCAD affirment que trois ans après l’insurrection populaire, les dossiers de crimes de sang et de crimes économiques n’ont pas encore connu de dénouement. A cet effet, ils interpellent la justice à plus de responsabilité dans le traitement des dossiers pendants disent-ils, c’est la justice qui est le premier maillon de la réconciliation nationale. En ce qui concerne l’augmentation des prix des denrées alimentaires de premières nécessités, les membres du MOCAD se demandent si nous sommes dans un Etat où l’autorité existe. Pour eux, le communiqué avancé par le gouvernement après l’augmentation des différents prix ne rassure pas.
Après avoir analysé presque tous les secteurs de la vie sociale, Rahoul Bayiré affirme que le changement souhaité par le peuple est loin d’être une réalité. Au regard de cet état de fait, le MOCAD par la voix de son président lance un «appel patriotique» aux leaders des organisations de la société civile à sortir de leur silence pour continuer la lutte et la veille citoyenne.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net
