Du 8 au 9 septembre 2022, le chef d’Etat-major particulier de la France est attendu au Burkina Faso. A la veille de l'arrivée donc de Jean Philipe Rolland, c'est le Mouvement populaire M30 Naaba Wobgo de Monique Yéli Kam qui s'oppose à cette visite.
Les membres de cette structure estiment que la venue de l’Amiral français suscite des interrogations et appellent ainsi à des manifestations populaires dans les artères de la ville qui mènent à l’aéroport international de Ouagadougou où doit atterir l'avion qui transporte le diplomate.
Ali Diasso qui est membre du mouvement explique que cette rencontre confirme en elle-même le caractère vicieux de tous les accords coloniaux signés depuis le 24 avril 1961 et qui sont maintenus en l'état jusqu'à nos jours. La France chercherait-elle une base arrière pour sa force d’occupation qu’est Barkhane au Burkina Faso ? N’est- ce pas une volonté de faire taire les manifestations déjà enclenchées par le M30 Naaba Wobgo réclamant la rupture pure et simple de tous les accords coloniaux ?
A ces interrogations, le mouvement pense que cette visite laisse entrevoir des soupçons de raffermissement de l’ingérence par le « forcing à l’endroit des autorités de la transition du Burkina Faso ». De cette visite au pays des hommes intègres du chef d’État-major particulier du président français Emmanuel Macron, le M30 affirme qu'elle doit être pour les autorités de la transition, une « aubaine pour rentrer dans l’histoire en clarifiant leur position vis-à -vis de la France ».
Les attitudes des autorités de la transition « détermineront si la visite de l’Amiral français marquera le départ du pays vers sa souveraineté nationale ou vers l’abime du comble de la soumission ». Pour ce faire, le mouvement a lancé un appel de protestation populaires du jeudi 8 au vendredi 9 septembre 2022, pour dit-il, faire barrage à cette visite qu’il pense être une provocation grave, à cause de l’échec total et indescriptible des accords signés entre la France et le Burkina Faso.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net