Depuis le début de la situation sécuritaire jusqu’à ce jour aucun espoir de ravitaillement n’est visible pour les populations du Loroum qui, chaque jour, appellent à l’aide, déplore le collectif avant d’ajouter que la ville de Titao qui abrite le gros contingent de déplacés, Bahn et Sollé manquent de vivres. « il n’y a ni sorgho, ni riz, ni maïs dans la ville de Titao depuis belle lurette. Idem pour les produits comme le sucre, le sel, l’huile, etc ».
Au président du collectif, Inoussa Kirakoya de déplorer le fait que certaines familles face à la situation qui prévoit dans la province utilisent désormais les feuilles d’herbes comestibles sauvages, les aubergines sauvages pour le déjeuner et le dîner. Et rares sont ces familles qui peuvent se procurer un seul bon repas par jour».
Face à cette situation alarmante, les ressortissants de la province réunis en collectif, plaident auprès du gouvernement et aux bonnes volontés afin que l'on apporte une réponse urgente à la situation alimentaire dans la zone.
Pour les conférenciers, il faut un ravitaillement immédiat et conséquent des communes de Titao et environnante en vivres et autres produits de première nécessité afin de soulager la population. Ils font noter qu'il faut faciliter le trafic de la route nationale n°23 (Titao et Ouahigouya), longue de 45 km pour qu'elle soit praticable et sécurisée.
Depuis le début de la situation sécuritaire la province enregistre 73 978 déplacés internes et 95 051 personnes en souffrance alimentaire. L’occasion faisant le laron, le collectif SOS Loroum remercie les forces de défenses et de sécurités qui, malgré cette situation sécuritaire difficile, abattent un travail "impeccable" pour assurer leur sécurité.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net