La journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaque année, tire ses racines dans la lutte que mènent les femmes pour leur épanouissement dans la société. A Ouagadougou, en marge à cette commémoration de l’année 2017, la maison de la femme de l’arrondissement n°9 a servit de cadre pour mener des réflexions avec les premiers concernées c’est-à -dire, les femmes. Cette rencontre voulue par les femmes et encadrée par les autorités présente à ce lieu visait plusieurs objectifs. D’entrée de jeu, la député Laurence Ilboudo/Marchal présidente de la cérémonie a indiqué que cette journée est capitale pour les femmes en ce sens que le thème est proche des réalités que vivent les femmes aujourd’hui dans la société burkinabè. Pour elle, on ne peut fermer les yeux sur les conditions difficiles dans lesquelles les femmes évoluent dans leur environnement, simplement par manque d’information sur leurs droits et toutes les possibilités qu’elles ont en tant que femmes dans cette même société. C’est ce qui explique le choix des deux communications qui leurs ont été servit, l’une portant sur l’aspect juridique des choses et l’autre, sur le sociale.
La Député Marie Laurence Ilboudo/Marchal, a présidé la cérémonie
La parlementaire a souligné qu’il est important que les femmes soient informées sur ces lois et ces mécanismes qui les protègent, dans l’optique qu’elles puissent les saisir en cas de besoin, «toute injustice a des conséquences graves et aujourd’hui, nous devons tous travailler pour l’équité de la justice», a-t-elle conclue.
Au Burkina Faso, les conséquences des injustices sociales sont perceptibles avec les statistiques effrayantes qui sont présentées en matière d’exclusion sociale. Et pour parer à cela, le magistrat Herman Soma dans la première communication a présenté les droits consacrés aux femmes par la loi fondamentale. Il s’agit selon lui, des 4 catégories de droit qui sont le droit à l’éducation, à la scolarisation, à la liberté d’opinion et le droit au travail. A cela il faut ajouter d’autres types de lois qui protègent la femme comme celle sur la santé de la reproduction et la loi contre les violences faites aux femmes sans oublier le code des personnes et de la famille.
Une vue des participantes
Quant à la deuxième communication assurée par Aissa Soulama/Bélème, membre du Réseau national multi acteurs de protection sociale, les échanges ont principalement porté sur la protection sociale. Selon elle, la protection sociale permet à chaque individu de faire face financièrement aux conséquences et aux risques sociaux. Et cela entre en droite ligne avec la lutte contre l’exclusion sociale. Pour elle, l’exclusion n’est pas forcement due à la sorcellerie, mais peut être aussi due au fait que la femme est sans emploi, est fille-mère ou due à d’autres aspects liés à son statut matrimonial.
Fati Ouédraogo/Sawadogo, responsable des femmes
Les bénéficiaires de cette conférence publique se disent satisfaites de la rencontre, une rencontre qui pour elles est salutaire parce qu’elle leur a permis de lever des zones d’ombres qu’elles avaient vis-à -vis de certains sujets. Pour Fati Ouédraogo/Sawadogo, conseillère de l’arrondissement n°9 et membre du comité d’organisation de cette présente rencontre, le thème de la 160ème journée internationale de la femme est très pertinent. Elles ont par conséquent voulu rassembler les femmes pour les informer afin de les rendre plus utile pour leur société.
Ce sont près de 200 femmes qui ont été conviées à prendre part à cette rencontre pour écouter, suivre et débattre afin de trouver des solutions à leurs problèmes.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
