Le taux d’urbanisation au Burkina Faso est passé de 2,4% en 1950 à 26,1% en 2010 et il atteindra 27,8% en 2020, selon les données du ministère en charge de l’urbanisme. Ces chiffres montrent que le Burkina Faso fait face à un problème d’urbanisation accéléré. Au regard de ce phénomène, le ministre de l’urbanisme et de l’habitat estime qu’il y a un lien entre l’urbanisation et la problématique de logement. Selon Maurice Dieudonné Bonanet, le déficit de logement décent est marqué par le développement sans précédent des quartiers d’habitats spontanés encore appelé non lotis. Or ces zones, à en croire le ministre, sont pour la plupart des lieux de pauvreté et de toutes les privations par l’absence de services minimum indispensables à une vie décente.
Une vue des participants à l’atelier
C’est pour résoudre le problème lié à l’accès aux logements décents que le ministère a élaboré le Plan national de construction de logement. La mise en œuvre de ce programme doit permettre la construction de 40 000 logements sur toute l’étendue du territoire national. Comme défis, le Programme national de construction de logement doit favoriser la mise en place d’un mécanisme pérenne de production de logements décents, accessibles à la majorité de la population dont les revenus sont faibles face à des coûts de production de plus en plus élevés.
L’objectif global du PNCL, est de produire des logements à travers la mise en place d’un mécanisme d’accès aux logements pour toutes les catégories socioprofessionnelles. Le PNCL est formé de deux principales composantes. La première concerne l’amélioration du cadre réglementaire et institutionnel. Elle vise à améliorer le cadre législatif et réglementaire qui régit le secteur par l’élaboration de nouveaux textes ou la relecture des textes existants afin d’améliorer l’environnement de mise en œuvre de l’ensemble du programme.
Maurice Dieudonné Bonanet, ministre de l’urbanisme et de l’habitat
La deuxième composante porte sur l’assistance des ménages aux revenus faibles. Elle vise la construction de 5 000 logements dans les grandes villes. Celle-ci se décline en trois actions à savoir la promotion de la construction du logement locatif privé, l’assistance à l’auto construction et la promotion des coopératives d’habitat.
Après la validation, la mise en œuvre du programme national de construction de logement couvrira de façon rationnelle tout le territoire en respectant la hiérarchisation des villes. Il s’agit des deux principales villes du pays, les 11 autres chefs-lieux de région, les 36 chefs-lieux de province et autres communes urbaines ainsi que les 302 communes rurales.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net