Dans ce rapport d’Amnesty International pour l’année 2016, ce sont 36 pays qui ont violés le droit international en renvoyant illégalement des réfugiés dans des pays où leurs droits étaient menacés. Le rapport pointe du doigt le discours de certains dirigeants qui sont devenus « dangereux » pour la planète. Ainsi, Donal Trump, Vicktor Orban, Receptayyip Erdogan, Rodrigo Duterte, sont considérés comme les responsables politiques se déclarant antisystème défendant des programmes nocifs qui s’acharnent sur des groupes entiers de population en les désignant comme boucs émissaires. Le rapport condamne la mise en application du discours de Donal Trump qualifié de haineux et xénophobe de sa campagne en signant un décret destiné à empêcher les réfugiés de se réinstaller aux Etats-Unis. Ce décret prive ainsi des personnes qui fuient des conflits et des persécutions dans des pays ravagés par la guerre comme la Syrie de trouver refuge aux Etats-Unis.
La presse
Le rapport fait état de crimes de guerre perpétrés dans au moins 23 pays en 2016. Parmi ces pays on note la Syrie, le Yémen, la Libye, l’Afghanistan, l’Amérique centrale, la république centrafricaine, le Burundi, le Soudan du Sud et le Soudan. De ce fait, il ressort que le monde est confronté à une longue liste de crises, sans que l’on ne constate la volonté politique de les résoudre. A ce propos, Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty international affirme : « les dirigeants mondiaux n’ont pas la volonté politique de faire pression sur les Etats qui violent les droits humains, ce qui remet en cause un certain nombre de principes fondamentaux, allant du droit d’asile à l’obligation de rendre des comptes pour les atrocités massives qui sont commises ».Pour la défense des droits humains, Amnesty International appelle les gens du monde entier à résister à ces initiatives cyniques visant à faire reculer des droits humains garantis de longue date en échange d’une vague promesse de prospérité et de sécurité.
Yves Boukari Traoré, Directeur exécutif d’Amnesty International Burkina Faso
Au Burkina Faso, le rapport annuel 2016 d’Amnesty International a fait ressortir quelques exactions perpétrées par des groupes armées.Il s’agit notamment des différentes attaques terroristes qu’a connu le pays en 2016. Le rapport note également que des koglwéogo, des membres de milices d’autodéfense constituées principalement de fermiers et d’éleveurs ont commis des exactions, telles que des passages à tabac et des enlèvements. En ce qui concerne les droits des femmes, il ressort que le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU a constaté que les femmes en milieu rural étaient particulièrement défavorisées en matière de droits économiques, sociaux et culturels. Ainsi, il est recommandé au Burkina Faso, de revoir sa législation sur la prévention et la sanction des violences faites aux femmes et aux filles et que tous les viols conjugaux soient punis et que les victimes de tels actes soient encouragées à porter plaintes.
Au regard de cette situation, Yves Boukari Traoré, Directeur exécutif d’Amnesty International du Burkina Faso dit intensifier ses activités en cette année 2017. Il s’agit entre autres des campagnes de sensibilisation dont « mon corps, mes droits », des plaidoyers au plan nationale et régional, la lutte contre les mariages précoces, le renforcement des capacités de ses membres.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net