13 décembre 1998 - 13 décembre 2021, 23 ans déjà que le journaliste d’investigation Norbert Zongo et ses compagnons d’infortunes ont été assassinés sur la route de Sapouy. Plus de deux décénies donc après, les choses ne semblent pas bouger pour la manifestation de la vérité et de la justice.
Fort de ce constat, le CODMPP et la CCVC, à travers un meeting ce lundi 13 décembre 2021, estiment que la crise multidimensionnelle que vit le pays depuis 1998 a atteint un nouveau palier qui met à nu l’incapacité du pourvoir à y apporter des solutions salvatrices, à même d’impulser une dynamique positive à la hauteur des attentes des populations.
Cette journée du 13 décembre 2o21 a d'abord commencé avec un recueillement sur la tombe de Norbert Zongo, au cimétière de Gounghin.
13 décembre 2021 - Au lieu du meeting
Ensuite ce fut la progression à la Place de la Nation pour le meeting. Pour les leaders des organisations de defense des droits de l'homme, 23 ans après le crime, le dossier piétine au plan pénal. Ils disent attendre l’extradition de François Compaoré par le gouvernement français malgré le fait que la cours européenne des droits de l’Homme a suspendu provisoirement son l’extradition.
Cette décision ne semble pas freiner l’élan de la CODMPP et de la CCVC qui attentes avec ferme espoir d’un dénouement prochain. Afin que les commanditaires et exécutants des assassinats du 13 décembre 1998 soient traduits en justice.
« Les vaines et multiples tentatives d’étouffer puis d’enterre le dossier Norbert Zongo et compagnons n’ont guère prospérer et seront toujours vouées à l’échec », lance Chrysogone Zoumoré. Car pour lui, les lignes bougent grâce à leurs actions de veille et d’interpellation pour arracher la vérité et la justice dans le dossier.
Chrysogone Zougmoré, leader de la CCVC
A cette activité, la crise sécuritaire s’est invitée et pour Chrysogone Zougmoré et ses camarades, on ne peut plus compter les localités qui sont sous contrôle des groupes terroristes qui dictent leur loi au sein des populations.
Face au bilan larmoyant des attaques terroristes perpétrées sur le sol burkinabè, le CODMPP et la CCVC estiment que l’une des causes fondamentales de l’échec du pouvoir à lutter contre le terrorisme réside dans la piètre qualité de sa gouvernance, faite de nominations de complaisance, d’encouragements, de faits de corruption, et de vols et de détournement commis par les amis et proches.
Pour le CODMPP et la CCVC, trop c’est trop ! La complaisance vis-à -vis des fautes de gestion a gangrené les piliers institutionnels de la république, de la présidence du Faso, à l’assemblée nationale, en passant par les différents ministères et institutions, y compris l’armée.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net