Diabète sucre : Le Burkina a une prévalence de 4 ,9% Spécial

lundi, 06 décembre 2021 10:25 Écrit par  salamata NIKIEMA/Infobf.net Publié dans Société

Le 14 novembre de chaque année, le monde entier commémore la journée mondiale du diabète initiée par la Fédération internationale du diabète avec le soutien du l’OMS. Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays n’est pas en reste. A l’occasion de cette journée, l’Association santé diabète (ASD) était face à la presse le lundi 6 décembre 2021. 

Pour décliner les activités entrant dans le cadre de cette célébration et tirer la sonnette d’alarme sur la propagation du diabète sucré dans le monde et plus particulièrement au Burkina Faso, l'ASD a rencontré la presse.

Le Pr Joseph Drabo du service de médecine interne au CHU Yalgado Ouédraogo se basant sur les chiffres de 2019 de la fédération internationale de la santé et l’OMS ou précise qu'il y avait 463 millions de personnes atteintes du diabète sucré en 2019 et ce chiffre est passé à  537 millions de personnes en 2021, soit une hausse de 74 million en deux ans. 6,7 millions de cas de décès en 2021 soit une augmentation de 2,5 millions de décès par rapport en 2019.

Une personne sur 10 est diabétique dans le monde et selon les prévisions, 650 millions de personnes seront touchées en 2030 dans 10 ans, et 800 millions de personnes le seront en 2045. Le médécin estime que ces chiffres donnent froid au dos, et qu'il faut prendre des mesures pour faire face à cette maladie silencieuse et dangereuse. Pour le Prof Drabo, il est important que des initiatives soient prises pour freiner et inverser la tendance de cette maladie à travers la prévention, le dépistage et le traitement précoce. Car, pour lui, un diagnostic fait à l’avance peut éviter les lourdes complications pendant le traitement.

 Â« La propagation est dangereuse et le risque de crise cardiaque se multiplie par 8 et l'amputation du pied ou de la jambe et 5% des personnes diabétiques risquent d’être amputées dans leur vie, par 9 l’insuffisance réinale et de dialyse Â», prévient-il. Il ajoute que la majorité des patients sont sous dialyse et cette maladie est la première cause de nécessité dans le monde chez l’adulte. Pour ce qui est du traitement du diabète, le conférencier principal explique que l’insuline est indispensable au traitement et que le pays n’est pas en manque d’insuline dans les centres de formations sanitaires. 

« Le coût est important, l’accès difficile à certaines personnes. Un diabétique n’a pas moins de 15 000f à dépenser par mois et cela dépend aussi du type d’insuline. Il existe des paquets de 5 stylos à 50 000f Â», dit-il. Pour les facteurs de risques, l’orateur principal estime qu’on peut guérir du diabète type 1 et prévenir le diabète de type 2, en ayant une meilleure alimentation équilibrée en mangeant moins de sucré, moins gras et moins salé et en pratiquant une activité physique pour éviter l'obésité. Cette année, cette journée est célébrée autour du thème : «  Accès aux soins du diabète Â».

Au programme il y aura des séances de dépistages gratuits et volontaires; des  campagnes de sensibilisations ; etc.  dans les communes et 7 régions du pays.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

 

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