«France-Afrique on n’est pas d’accord», telle était la substance de ce rendez-vous avec la presse dans la soirée du jeudi 12 janvier 2017, à Ouagadougou, un rendez-vous voulu par la structure qui fait du droit au logement des populations son cheval de batail. Et selon les organisateurs, il s’agit d’être en solidarité avec leurs camarades de lutte dans les autres pays, avec le même message qui est de dire non à cette rencontre de coutume entre la France et ses anciennes colonies africaines.
Ainsi, selon le mouvement de solidarité pour le droit aux logements (MSP-DROL) et ses sections de la ville de Ouagadougou, plus de 76 milliards de fcfa seront investi dans l’organisation de cet évènement de quelques jours, ce qui est énorme et inacceptable par rapport à ce qui peut être considéré comme priorité en Afrique. «Cela se passe dans une Afrique appauvrit. Tous les jours, un peu plus ou la majorité du peuple africain croupit dans une misère et où la plupart des jeunes n’arrivent pas à vivre», ont-ils indiqué dans leur déclaration liminaire lu devant l’assistance.
Pour le vice-président du mouvement, Seydou Traoré, ce 27ème sommet France-Afrique n’est rien d’autre que le prolongement du Programme d’Ajustement Structurel (PAS) imposé aux Etats africains dans les années 1990 et qui a eu des conséquences assez fâcheuses pour le continent noir. Face à cette situation, le conférencier principal a indiqué que les peuples d’Afrique doivent se lever, résister et s’organiser pour une Afrique de paix, de justice sociale, de prospérité équitable et de partage.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
