Le procès Madi Ouédraogo et 28 autres, accusés de tentative d’attaque de la Maison d’Arrêt et de Correction des Armées (MACA) pour libérer les généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé, a une fois de plus été suspendu. Ils étaient poursuivi pour deux chefs d’accusions : «association de malfaiteurs» et «détention illégale d’armes et de munitions de guerre» mais après les débats et les discussions, le tribunal dit vouloir requalifier les chefs d’accusions et ce sera désormais le «complot militaire». A la demande de la défense, c’est 48 heures de suspension accordée par la cour qui devraient permette de statuer sur la volonté du tribunal d’aller vers la requalification des faits retenus contre leurs clients.
Aussitôt la suspension prononcée par le président du tribunal, Me Christophe Birba, avocat conseil indique ceci : «nous allons nous rencontrer tout de suite à la maison de l’avocat pour nous concerter» avant d’ajouter que « nous sommes déterminé à ce que cette histoire de complot entre Madi et compagnie soit éclaircie, nous ne savons pas pourquoi les gens ne veulent pas l’aborder, manifestement quelque chose ne va pas quelque part et nous allons gratter davantage ».
Les avocats des accusés ont encore demandé à entendre sur ce dossier, les généraux Gilbert Diendéré et Pingrenoma Zagré ainsi que caporal Claude Ido qui est le présumé auteur de l’enregistrement sonore à polémiques apparu au tribunal, une demande à nouveau rejetée par le tribunal et le parquet.
«nous avons le sentiment que tout est déjà joué», Me Ollo Larousse Hien
S’agissant des faits de «complot militaire», ils sont punis par le code de justice militaire et s’ils sont retenus contre les accusés, ces derniers encourent la peine de prison à vie. C’est alors que pour la défense, il ya de la manigance «on veut nous emmener vers un terrain, nous allons nous prononcer, et ils vont dire que le débat a été contradictoire et que les gens ont été coupable ensuite ils vont prononcer leur décision et condamner nos clients » a indiqué Me Ollo Larousse Hien, «nous avons le sentiment que tout est déjà joué» ajoute-t-il.
Le procès suspendu pour 48 heures, reprend le lundi 16 janvier 2017.
Michael TOUGRI
Collaborateur
