« Je vais rendre compte à ma hiérarchie » c’est ce que le ministre en charge de la sécurité Simon Compaoré, avait répondu aux mutins radiés lorsqu’il les avait reçus en mai 2016. Las d’attendre une réponse donc de l’autorité sur leur préoccupation et convaincu d’une « main invisible » des premiers responsables de la police nationale sur leur affaire, ces policiers radiés ont manifesté devant la direction de la police nationale pour demander leur réintégration.
Sanctionnés en 2011 pour « faute contre l’honneur avec incitation au désordre », ces radiés pensent pourtant avoir montré leur bonne fois après leur mea culpa présenté au peuple, et estiment qu’il ya deux poids deux mesures dans le traitement de leur affaire vue que les soldats de l’ex-RSP après le putsch manqué n’ont pas été sanctionnés mais réaffectés dans des garnisons.
En plus des policiers devant leur administration de tutelle, il y avait au même moment des militaires devant l’Etat major général des armées pour la même cause. Après des procédures judiciaires intentées, des négociations entamées et toutes restées vaines, ils disent être descendu dans la rue pour se faire plus entendre et n’entendent pas quitter ces lieux sans solution. « Nous voulons que les chefs militaires, qui détiennent les clés de nos dossiers, sortent nous expliquer pourquoi ils ne suivent pas l'ordre des jugements. On peut juger 29 personnes qui ont commis des actes en 2015 et on ne peut pas faire de même pour 600 personnes radiées sans être écouté depuis 2011, et, on saute les dossiers de l'insurrection de 2014. Nous sommes devant l'Etat-major, nous les attendons parce que ce sont 600 familles qui croupissent dans la misère injustement », a indiqué Hervé Tapsoba, porte-parole des militaires radiés.
« S’il le faut, nous irons dormir avec nos familles à l’Etat-major général des armées et qu’ils nous terminent si c’est ce qu’ils veulent », avait dit le 08 novembre 2015, le porte-parole des radiés lors d’une conférence de presse au centre de presse Norbert Zongo, un avertissement qu’ils semblent avoir mis en exécution ce 10 janvier 2017.
Modeste KONOMBO
Infobf.net