Dozos et Koglwéogos sont à couteaux tirés dans l’Ouest du Burkina Faso. La question de l’installation des koglwéogos dans cette partie du pays a toujours été un sujet à polémique, les dozos ayant dès le départ, marqué leur opposition à cette éventualité. Mais comme une fourmilière, les kogwéogos s’étendent et sont présents dans le village de Poya, situé à quelques kilomètres de Bobo Dioulasso.
Le mardi 03 janvier 2017 une rencontre a eu lieu chez le chef suprême des bobos mandarè, où les dozos ont indiqué avec une vidéo à l’appui, que les koglwéogos dans le village de Poya, ont fait subir des sévices corporels à deux individus de la localité pour une affaire de femme. Une amande de 15 000 fcfa aurait même été exigée par le groupe d’auto défense, la cène a été filmée et les « victimes » ont présenté les traces des blessures. La colère est montée, le chef des bobo mandarè indique que « l’acte ne restera pas impuni » et renvoi la responsabilisé au gouvernement qui pour lui, a laissé faire, « nous avons fait savoir notre position au gouvernement que nous ne voulons pas de koglwéogos dans la zone et malgré cela, il a laissé des individus se réclamant koglwéogos s’installer et nous les tiendrons pour responsables de ce qui en découlera » a-t-il dit, « nous restons fermes sur notre décision que cette histoire de koglwéogo ne verra pas jour dans notre région », ajoute t-il.
Une des « victimes » montrant les traces de ses blessures
Ali Konaté, le président de l’Union nationale des dozos du Burkina quant-à lui a laissé entendre qu’ils ne se laisseront pas faire, « ils (les koglwéogos) on dépassé les limites et chacun prend ses dispositions, ce qui doit arriver, arrivera » a-t-il insisté.
Parlant de Boukary Kaboré dit « Le lion » un des chefs koglwéogo, il est soupçonné de travailler à installer les sections du groupe d’auto défense dans le grand Ouest, ce qui provoque une colère verte chez les dozos. Selon nos confrères de l’AIB, le ministre Simon Compaoré en charge de la sécurité de l’intérieur a indiqué le mercredi 04 janvier que « s’il [ Boukary Kaboré ] persiste et signe, nous serons obligés de faire le nécessaire. (…) On va aller en toute légalité ».
A l’issu de la rencontre, le chef et ses « hommes » ont délégué un groupe de personnes auprès des autorités locales pour, disent-ils, les « tenir informer de la situation ».
Infobf.net