Initiée depuis 1994 par l’UNESCO, la journée mondiale de l’enseignant 2018 sera commémorée comme chaque année au Burkina Faso le 5 octobre 2018. Cette année, cette célébration se fera autour du thème «Le droit à l’éducation, c’est aussi le droit à un personnel enseignant qualifié».
Cette journée est un évènement majeur pour les personnels de l’éducation, qui comptent saisir l’occasion pour magnifier la fonction enseignante, et c’est d’ailleurs ce qu’a indiqué le secrétaire général du F-SYNTER membre du CNSE, Souleymane Badiel, à l’entame de la rencontre avec la base ce vendredi matin. Il dit exiger que soit accordé la place qui sied aux enseignantes et enseignants au Burkina Faso.
Cependant la situation d’insécurité que connait le Burkina Faso a fini par installer la psychose au sein des populations. Et la communauté éducative fait partie des institutions qui payent le lourd tribut dans les attaques des forces obscures.
Le présidium avec le SG de la F-SYNTER Souleymane Badiel, au milieu
En s’appuyant sur les assassinats de certains enseignants comme celui de Badini Salifou dans le Sahel et de Koumaya Souleymane dans le nord suivit d’autres évènements mais aussi avec les enlèvements d’élèves et d’enseignants etc. le secrétaire général du F-SYNTER, face à ces difficultés, dénonce « une attitude de mépris des autorités » à leur égard, se traduisant selon lui, par le refus d’un dialogue franc avec les syndicats de l’éducation.
La coordination en veut pour preuve le protocole d’accord signé entre le gouvernement et les organisations syndicales de l’éducation, le 27 janvier 2018 et qui serait en souffrance.
Alors pour se faire entendre, le syndicat compte poursuivre la lutte à travers la mobilisation pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail. C’est la vision globale dans laquelle se tient cette année, la commémoration de la JME du 05 octobre 2018, « ça se déroulera sous le signe de l’action », a expliqué l’orateur du jour.
A en croire les conférenciers, des marches suivies de meetings seront organisées par le CNSE sur l’ensemble du territoire national. Un appel sera une fois de plus lancé au gouvernement par le CNSE, pour la mise en œuvre correcte du protocole d’accord du 27 janvier 2018, afin de garantir le droit à l’éducation pour tous les enfants du Burkina Faso, a assuré la coordination.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net