Il ya aujourd’hui plus de 1,3 milliard de fumeurs dont environ 20% de femmes dans le monde entier. Au Burkina Faso, 24% des hommes et 4% des femmes consomment le tabac sous diverses formes, selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). Une enquête menée en milieu scolaire en 2009, montre que 18% des élèves âgés entre 13 et 15 ans avaient déjà fumé des cigarettes. 31% des garçons et 11,5% des filles déclarent avoir consommé un produit du tabac.
Au regard de ces chiffres alarmants, Afrique contre le tabac (ACONTA) et Campaign for Tobacco Free-Kids, ont tenu une formation ce 28 juin 2018 dans la capitale Ouagadougou. Le but était d’impliquer les leaders d’associations féminines dans la lutte contre le tabagisme dans le pays en leur invitant à s’approprier de la problématique.
Haoua Adiari, membre du comité national de lutte contre le tabac
Aujourd’hui au Burkina Faso, les filles fument plus que leurs mères, et elles sont plus sujettes aux cancers du col de l’utérus, aux maladies cardiaques et aux infections respiratoires. Elles sont aussi exposées à des risques de prématurité, de mortinatalité lors des grossesses, de stérilité ou, d’avoir du mal à tomber enceintes, etc. Tous ces éléments ont été expliqués aux femmes par Haoua Adiari, membre du comité national de lutte contre le tabac. Elle leur a signifié que le tabac provoque des cancers spécifiquement féminins et a des effets nocifs sur la grossesse et la santé reproductive.
L’industrie du tabac est responsable selon toujours les propos de Haoua Adiari, qui estime que cette industrie fait toujours recours à divers thèmes et images pour inciter les femmes à fumer, en insistant sur l’émancipation et l’acceptabilité sociale de la cigarette, pour donner à la cigarette une image plus attrayante auprès des femmes.
Salif Nikéma, Coordonnateur national de ACONTA
Le coordonnateur de ACONTA, Salif Nikiéma quant à lui, souhaite que dans le programme de société du président du Faso, le renforcement de la lutte contre le tabac y soit inscrit comme une priorité.
Au cours de cette journée, les participants ont donc été outillés sur certaines thématiques telles que : les conséquences sanitaires et socio-économiques déviatrices de la consommation du tabac ; la mise en œuvre des textes d’application de la loi anti-tabac au Burkina Faso ; la convention cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac etc.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net