Depuis quelques semaines, depuis l’annonce par le gouvernement de vouloir délocaliser le conseil des ministres dans les provinces, une polémique montre s’est installée dans la cité et fait couler beaucoup d’ancre et de salive. Si les uns pensent que cela est inopportun et n’est point une priorité pour le pays, les autres, comme ici à l’Alliance des partis de la majorité présidentielle, c’est plus qu’une nécessité et c’est bien justifié.
Pour l’’APMP c’est normal que le gouvernement retourne à la base pour créer des opportunités et pour toucher du doigt les préoccupations des concitoyens de façon direct en vue de pouvoir y apporter des réponses idoines. Si cette tournée obéi à une périodicité non contraignante et à une logique financière économique en terme de déplacement et d’organisation sur le terrain, «le président Roch Kaboré n’a pas besoin d’une astuce politique pour se faire réélire en 2020», a d’emblée signifié Vincent Dabilgou, 1er vice-président de l’Alliance.
Vincent Dabilgou, 1er vice-président de l'APMP
Selon ses propos, le président Roch Kaboré sera clairement réélu sur la base de son bilan politique, positif dans tous les domaines. Pour le discours du chef de file de l’opposition politique lors du congrès du CDP, le ministre des transports, Vincent Dabilgou et ses camarades de la majorité présidentielle, s’indignent. Selon le premier responsable du NTD, le président de l’Union pour le progrès et le changement Zépherin Diabré, n’est pas constant dans sa logique, «Zeph (Ndlr Zéphirin Diabré) s’est transformé en caméléon» a-t-il lâché.
C’est peine perdu dit-il, car pour eux, «le peuple burkinabè n’est pas amnésique». Sur le même sujet, Ali Badra président du RPR et membre de l’APMP, dira que, oui ils ont peur du chef de file de l’opposition pas pour eux- même, «mais pour lui-même à cause de ses œuvres». La politique n’est pas une fin en soi, l’homme invite le président de l’UPC à quitter la politique «s’il est panne de publicité». «De compromission en compromission on finit par perdre sa propre dignité», a martelé Ali Badra.
Une vue des militants des partis membres de l'APMP
Sur le point concernant le renouvellement du parc automobile de l’Etat, l’avis de l’APMP est que cela ne s’inscrit pas dans un processus animé par un quelconque goût du luxe mais que les anciens véhicules ministériels 407, étaient pratiquement sur « cale » et qu’il faillait les renouveler. Dans cette même veine, Lassané Savadogo estime que c’est une nécessité et que cela permettra au gouvernement d’être plus efficace dans son travail.
Pour terminer, ce fut la fronde sociale qui a été le sujet abordé avec la presse ce jeudi. Sur ce point et pour Vincent Dabilgou, les travailleurs ont le droit d’aller en grève pour défendre leur intérêt mais précise-t-il, «il faut craindre que ces luttes qui sont sous le couvert du manteau syndical, ne participe à dessein à une volonté délibérée de déstabilisation du pouvoir actuel».
Salamata NIKIEMA
Infobf.net