Le 7 décembre dernier, le Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, à travers son Groupe de travail sur la détention arbitraire rendait son avis définitif sur la détention de Djibril Yipéné Bassolé, mis en résidence surveillée après sa mise en liberté provisoire.
Pour les partisans de celui qui est poursuivi par le gouvernement burkinabè dans le coup d’Etat manqué de septembre 2015, «la décision est claire et sans ambiguïté» comme l’avaient relevé les experts, «la privation de liberté de Djibril Bassolé dans les conditions actuelles, c’est-à -dire assimilation à résidence surveillée est totalement arbitraire». Les onusiens avaient par ailleurs exhorté le gouvernement burkinabè à «respecter les normes internationales et à libérer Bassolé maintenant».
C’est une autre victoire, se réjouissent les premiers responsables de la NAFA, définitivement convaincu que leur mentor est un prisonnier politique victime de manœuvres politiciennes tendant à l’écarter de la scène politique nationale. Aziz Dabo le secrétaire national adjoint du parti va plus loin pour indiquer que Djibril Bassolé est «un prisonnier du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP)», au regard du tollé créé par le parti au pouvoir, à l’annoncer de la remise en liberté provisoire de Bassolé.
Mamadou Dicko, président par intérim de la NAFA
Le président par intérim Mamadou Dicko dans la même lancée, dénonce l’habitude du ministre en charge de la Défense Jean-Claude Bouda. Selon lui, ce ministre à outrepassé les décisions de justice sur le cas Bassolé. Ainsi la NAFA exige du patron du département de la justice de se plier aux normes démocratiques républicaines.
Si la Nouvelle alliance du Faso parle de détention arbitraire, des dispositions du code de justice militaire sont brandit. De ces dispositions présentées, il ya l’article 3 de ce code qui confirme le contrôle de la justice militaire par le ministère de la défense, ce qui amène le professeur Dicko à conclure que cette juridiction d’exception est loin d’être indépendante du moins, les agents intervenant dans cette institution et relevant de son commandement, ne le sont pas. Les dispositions de l’article 100 sont aussi exhiber la NAFA pour dénoncer la détention de Djibril Bassolé.
Pour les conférenciers, seuls les individus poursuivis pour des crimes contre la sûreté de l’Etat peuvent être assignés à résidence, alors que leur mentor est soupçonné de trahison.
La NAFA dans sa volonté de voir Bassolé libéré immédiatement, interpelle le gouvernement sur le fait que seul le respect du droit pourrait garantir la cohésion nationale, la paix sociale et la stabilité du Burkina Faso.
Concernant un éventuel procès, les animateurs de cette conférence de presse se posent toujours des questions sur la date réelle de l’audience. Ils disent soupçonner le parti au pouvoir de manœuvres de sorte à ce que le procès connaisse une lenteur afin de maintenir Djibril Bassolé en détention le plus longtemps possible.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net