Rentrée politique du MPP: Le débat entre défi sécuritaire et restauration de l’autorité de l’Etat Spécial

vendredi, 06 octobre 2017 20:06 Écrit par  Salamata NIKIEMA/Infobf.net Publié dans Politique

Une rentrée politique du mouvement du peuple pour le progrès (MPP) sans Salif Diallo, mais avec ses idéologies bien présentes, s’est effectuée ce jeudi 5 octobre 2017, à Ouagadougou. Ce sont plusieurs points de l’actualité qui ont été abordés par le 1er vice-président Simon Compaoré et ses camarades. Ainsi cette «rentrée des classes» du MPP est placée sous le thème «Le Mouvement du peuple pour le progrès face aux défis de la sécurité, de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la forte demande sociale».

Pour son premier rendez-vous avec les hommes de médias en tant patron du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré dans son message, s’est appesanti sur les actions qui selon eux, freinent le développement du Burkina Faso. Les différentes attaques terroristes qu’enregistre le Burkina Faso, la grogne sociale, les actes d’incivisme, les grands meetings pour exiger la libération des détenus politiques, autant d’action que Simon Compaoré met sous le signe des «agendas cachés».

Face aux attaques terroristes de plus en plus récurrentes, le premier vice-président du MPP estime que le Burkina Faso doit y faire face, à l’image des autres pays, également dans le viseur des terroristes. «Je le dis avec autant plus de conviction que la nébuleuse terroriste slalome même au milieu des armées les plus puissantes du monde pour accomplir et célébrer ses ignominies», explique Simon Compaoré.

infobf.net-mpp-2Simon Compaoré, premier président par interim du MPP

A cette rentrée politique, l’ombre de l’ancien président du parti Salif Diallo planait dans les lieux et engagement a été pris par les responsables du MPP, de poursuivre les idéaux du défunt.

La question de la restauration de l’autorité de l’Etat a également été un sujet abordé. Le ministre de la sécurité pour sa part, met les burkinabè face à leur responsabilité individuelle et invite chacun à jouer sa partition pour rétablir cette autorité de l’Etat perdue. Il fait noter que s’il le faut, l’Etat prendra ses responsabilités «Le renforcement du dispositif juridique et judiciaire est appelée par notre parti afin de permettre la poursuite et la sanction de tout comportement écartant les normes de vie en société», a-t-il prévenu.

Dans ce registre de la sécurité et de la restauration de l’autorité de l’Etat, le meeting voulu par le Cadre d’Expression Démocratique (CED) de Pascal Zaïda pour dénoncer une mauvaise gestion du pouvoir s’est invité au débat. L’homme a promis tenir ce meeting avec ou sans autorisation et pour l’ancien maire de la ville de Ouagadougou, le coordonateur du CED défi l’autorité de l’Etat. Selon le président par intérim du MPP Simon Compaoré, ce dernier serait manipulé et en connivence avec des sources occultes.

Dans la même veine, Simon Compaoré a aussi fustigé les voix qui s’élèvent à travers le pays, demandant le retour de Blaise Compaoré et la libération des deux généraux. Pour le patron de la sécurité du pays, c’est tout simplement une main cachée qui tente de faire aboutir des «desseins inavoués».

Analysant la fronde sociale, le MPP dit partager la légitimité des attentes des populations. Mais pour le parti au pouvoir, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Le MPP clame que la rareté des ressources est une donnée objective que les populations doivent prendre en compte dans leur revendication.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

 

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