Pour le député François Zilma Bacyé, secrétaire général de la NAFA, « trop c’est trop », il faut libérer le général Bassolé dont la santé est aujourd’hui très fragile et dont selon le diagnostic de son médecin traitant, nécessite une évacuation sanitaire hors du Burkina Faso. Sa détention relève tout simplement selon les conférenciers, d’une affaire de « prisonnier politique», explique le secrétaire général de la NAFA. Les militants NAFA pour leur part ne croient plus à une justice neutre au regard de l’immixtion selon eux du politique dans l’affaire Bassolé.
C’est donc une justice dictée à plusieurs vitesses, s’inquiètent les leaders du parti, qui soutiennent que l’ancien chef de la diplomatie burkinabè du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, est victime d’un complot. Djibril est poursuit dans l’affaire du putsch manqué du 16 septembre 2015 pour trahison, mais à la NAFA le terme « trahison » est qualifié de générique et vide de sens dont seule la justice à son sens exact. Concernant l’état devancement du dossier, pour la NAFA, on tourne en rond et la procure est dans un imbroglio politico-militaro-judicaire dont personne ne saurait donner une date éventuel d’un procès.
Deux ans de détention à la MACA c’est beaucoup pour Djibril Bassolé, s’indigne le président par intérim de la NAFA Mamadou Hama Dicko. «Nous disons que trop c’est trop. Deux ans de mensonges c’est trop, deux ans d’arbitraire c’est trop, deux ans de manipulation politico-militaire, c’est trop, deux ans d’embrigadement de la justice par l’exécutif, c’est trop, deux ans d’injustice, c’est trop», s’offusque Hama Dicko avant d’ajouter «(…) notre silence a des limites et nous exigeons la libération de Djibril Bassolé. A partir d’aujourd’hui la NAFA se donnera tous les moyens légaux pour parvenir à cet objectif. Ce sera désormais son combat principal partout au Burkina Faso et dans le monde entier».
Dans la quête de voir leur fils libre, la province du sanguié, Réo a aussi battu le pavé à ce jour anniversaire des deux ans d’arrestation de Bassolé. A cette rencontre avec les media, les responsables de NAFA ont interpellé le président du Faso sur la santé et la sécurité du général Bassolé.
Michael TOUGRI
Infobf.net