Une fois encore notre pays a été frappé en plein cœur par une énième attaque terroriste, la deuxième intervenue dans le même périmètre que celle du 15 janvier 2016 avec, une fois encore de nombreuses vies humaines fauchées et des blessés qui viennent s’ajouter à la longue liste des victimes des attaques terroristes déjà perpétrées dans les zones reculées de notre pays et dont malheureusement on parle peu.
Nous saluons ici la mémoire de toutes ces victimes innocentes, exprimons toute notre compassion aux familles éplorées et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.
Nous saluons et félicitons les éléments des Forces de Défense et de Sécurité qui sont intervenus avec courage et énergie pour neutraliser ces vils individus et rétablir la sécurité dans cette zone de Ouagadougou. A travers eux, nous encourageons et apportons notre soutien total à tous les hommes en uniformes, à tout le commandement et à leur chef suprême, le président du Faso dans cette lutte pour la sécurité des burkinabé.
Nous nous devons cependant d’être lucides et objectifs en reconnaissant que ce crime odieux, en ce qu’il intervient pour la deuxième fois en dix huit mois seulement dans le même périmètre avec manifestement le même mode opératoire, illustre malheureusement l’incapacité de nos autorités à garantir notre sérénité et la faillite de notre système de sécurité. Nous invitons donc les autorités compétentes concernées à tous les niveaux et particulièrement le Président du Faso à s’assumer pleinement et tirer les conséquences idoines.
Comme le dit l’adage, «le serpent ne pénètre dans votre maison que s’il y a une fissure dans votre mur» ! Le peuple burkinabé est vaillant et fort mais ne peut arriver à bout de cet ennemi s’il est divisé. C’est pourquoi, une fois encore, nous en appelons à la conscience du Chef de l’Etat le président Rock Marc Christian KABORE, afin qu’il revoit l’ordre de ses priorités en initiant sans plus tarder le débat national inclusif et sincère devant aboutir à la véritable réconciliation nationale, seul moyen de souder le peuple burkinabé qui dès lors qu’il est réconcilié avec lui-même et uni, saura faire face, comme un seul homme, à l’adversité d’où qu’elle vienne. Agissons dès maintenant pour la paix et la réconciliation nationale car plus tard, c’est toujours très tard et parfois trop tard !
Dieu bénisse le Burkina
Rien n’arrête une idée arrivée à son heure !
Ouagadougou, le 14 août 2017
Le Président
Dr Ablassé OUEDRAOGO