Approfondissement du processus démocratique au Burkina Faso: la CODER lance le débat à travers un panel Spécial

samedi, 17 juin 2017 19:57 Écrit par  M'pempé Bernard HIEN et Salamata NIKIEMA/Infobf.net Publié dans Politique

«Processus démocratique au Burkina Faso de 1960 à nos jours», c’est autour de ce thème central que la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a organisé son panel débat le samedi 17 juin 2017 à Ouagadougou. Composés de politologues, de constitutionnalistes et d’analystes politiques, les différents panelistes ont passé au peigne fin l’histoire politique du Burkina Faso et proposé des solutions pour un véritable ancrage démocratique au Faso.

C’est dans une salle de conférence du CBC pleine, que s’est déroulé ce panel de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale. D’entrée de jeu, c’est Rasmané Ouédraogo président de la coalition, qui a expliqué le bien fondé de leur initiative. Selon lui, l’organisation de cette activité vise à sauvegarder les acquis de la démocratie au Burkina Faso. A l’en croire, au regard du contexte actuel de la démocratie au Burkina, il est important de s’interroger sur un certain nombre d’aspect, d’où le choix des différents sous-thèmes. A travers ce panel «la CODER veut contribuer à une société justes, solidaire et prospère», a-t-il indiqué.

panelcoder-2Rasmané Ouédraogo, président de la CODER

 Â«Transition : Enjeux du code électoral et des élections sur la gouvernance politique, les principes et fondements de l’Etat de droit et de la consolidation démocratique», c’est par ce sous-thème que le Docteur Abdoul Karim Saidou par ailleurs politologue, à planté le décor du panel débat. Après avoir insisté sur le rôle combien important du code électoral dans tout processus démocratique, Abdoul Karim Saidou est revenu sur les réformes de ce code sous la transition. Il s’agit entre autres de l’interdiction de la campagne électorale déguisée, du report du vote des burkinabè de l’étranger et de la loi dite «loi Chérif» qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive à l’époque, cette loi qui avait exclus de la présidentielle, l’ex parti au pouvoir et ses alliés.

Sans trop se prononcer sur le contenu de ces réformes, le paneliste a proposé des pistes de solutions. Il s’agit entre autres de l’institution d’une police de campagne électorale pour identifier les cas de corruption et de fraude, la consolidation de l’Etat de droit et l’indépendance de la justice, l’instauration d’un cadre de dialogue entre les partis politiques.

 Â«Autocratie impossible, démocratie en faucille »

«Quelles propositions susceptibles de contribuer à la consolidation du processus et à la promotion de la culture démocratique au Burkina Faso», c’est l’un des thèmes qui a été développé au cours du panel. Et c’est le professeur Abdoulaye Soma qui a décortiqué le présent thème. «Autocratie impossible, démocratie en faucille», c’est par cette phrase que le constitutionnaliste a résumé l’histoire politique du Burkina Faso. Abdoulaye Soma a précisé que dans une démocratie il faut des réformes. D’ailleurs indique t-il «la réforme fait la démocratie et la démocratie se fait de la réforme». Mais pour y arriver le paneliste préconise deux types de réformes à savoir le conventionnalisme constitutionnel et le consensualisme institutionnel.

panelcoder-3Un des panelistes. Abdoulaye Soma, constitutionnaliste

Pour la promotion de la culture démocratique dans un pays comme le Burkina Faso, Abdoulaye Soma a égrené quelques pistes à suivre au plan politique et économique. Sur le plan politique, il a invité les gouvernants à prendre en compte les différentes diversités pour éviter qu’on ne se retrouve dans une situation où «les uns gouvernent, les autres subissent ainsi naissent les révoltes». Au niveau économique, c’est la transparence et la redevabilité qui ont été préconisées en ces termes: «il faut que l’argent du peuple serve au peuple».

D’autres thèmes à savoir «quels sont les paramètres et facteurs crisogènes dans notre pays et les leçons y relative» et «acquis, insuffisances et enseignement du processus démocratique au Burkina Faso de 1960 à nos jour», ont été développés respectivement par le professeur Albert Ouédraogo et l’analyste politique Siaka Coulibaly.

 

M’pempé Bernard HIEN et Salamata NIKIEMA

Infobf.net

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