François Compaoré : un démenti sur sa probable implication dans le coup d’Etat déjouéle 08 octobre 2016 au Burkina Spécial

samedi, 05 novembre 2016 16:57 Écrit par  Modeste KONOMBO/Infobf.net Publié dans Politique

Dans un droit de réponse adressé à Jeune Afrique, François Compaoré, le frère de l’ancien président Blaise Compaoré a nié son implication dans le présumé coup d’Etat avorté du 08 octobre 2016. L’homme sort enfin du silence, il n’avait plus été entendu depuis son départ du Burkina le 31 octobre 2014, jour de la démission et du départ de Blaise Compaoré du pouvoir.

Une tentative de déstabilisation du Burkina Faso a été déjouée le 08 octobre 2016 affirmaient il ya peu, les autorités burkinabè ayant la charge de la sécurité du pays. Selon ces autorités, c’est l’adjudant Gaston Coulibaly, ex chef de la sécurité de François Compaoré qui serait la tête du projet de déstabilisation du Burkina, impliquant une prise du pouvoir par les armes. Dans un article, nos confrères de Jeune Afrique citant un « haut gradé de l’armée » du Burkina faisait noter que cet ex-élément du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), était toujours en relation avec François Compaoré par le truchement d’une affaire de vente de véhicules.

Archi-faux rétorque François Compaoré qui, du même coup, dit ne pas être impliqué dans aucun complot pour renverser le régime en place au Burkina Faso. « … il convient de préciser qu’en 2010 l’adjudant Gaston Coulibaly a été reversé à son corps d’origine le RSP comme ses prédécesseurs avant de prendre congé de l’armée. Insinuer qu’il continuerait à travailler pour moi à travers une société de négoce est une grave erreur factuelle», déclare François Compaoré. Aussi poursuit-il, « j’ai donc le devoir de rétablir la vérité et indiquer que non seulement je ne suis pas en affaire avec mon chef de sécurité mais surtout que ni à travers Gaston Coulibaly, ni à travers aucune personne, aucun organe, aucune entité, je n’ai cherché à déstabiliser la politique du Burkina Faso ».

« …mon dernier séjour au Benin remonte à 2011 ».

Par cette lettre publiée par Jeune Afrique, François Compaoré met fin aux rumeurs sur sa présence au pays de Patrice Talon, une information selon laquelle il aurait déposé ses valises au Benin après son départ du Burkina ce fameux vendredi 31 octobre 2014, le jour où Blaise Compaoré a quitté le pouvoir. Il dit n’y être resté que un jour à la dernière date qui remonte à 2011, « mon dernier séjour au Benin remonte à 2011 et je n’y ai passé que 24h. Les autorités compétentes de ce pays pourront en attester » a-t-il affirmé. François Compaoré sans donner de précision sur où il se trouve actuellement soulage certainement les autorités béninoise par cette déclaration.

Faire recours à la justice.

L’ancien conseiller économique de l’ancien Président du Faso, dans sa lettre publiée par Jeune Afrique le 02 novembre 2016 a indiqué qu’il se plaindrait si d’aventure quelqu’un venait à diffamer sa personne. «si des propos devaient à l’avenir m’imputer une quelconque responsabilité sur la situation que traverse le Burkina Faso, je chargerais mes avocats (…) de les poursuivre en diffamation » a-t-il lancé.

Visiblement, cette sortie aura permis à François Compaoré de faire parler de lui et sans doute de répondre au président par intérim du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) Salifou Diallo qui, dans cette affaire et dans une déclaration rendu publique le 23 octobre 2016, pointait du doigt Blaise Compaoré et l’ancienne majorité. « …ces actes se déroulent au moment précis où le camp de Blaise Compaoré tente de renaître de ses cendres ».

Modeste KONOMBO/Infobf.net

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