Procès de Blaise Compaoré et son dernier gouvernement, Acte II : les faits qui ont conduit au renvoi du dossier Spécial

jeudi, 04 mai 2017 19:38 Écrit par  M'pempé Bernard HIEN Publié dans Politique

Le procès de l’ex premier ministre Luc Adolphe Tiao et des membres de son dernier gouvernement, a repris ce jeudi 04 mai 2017 au palais de justice de Ouagadougou. Après l’appel des différents accusés, ce sont des débats contradictoires entre la cour et la défense qui ont finalement accouché d’un renvoi du dossier au 8 mai 2017. 

Dès l’entame du procès, c’est la composition des juges de la Haute Cour de Justice qui a été remise en cause par les avocats de la défense. Pour eux, les dispositions qui encadrent la composition et le fonctionnement de la Haute Cour de justice ne permettent pas à Maitre Elisabeth Bado d’être nommée membre de cette Cour. Ainsi s’engage un débat entre la Cour et la défense et chaque camp tente d’interpréter les textes en sa manière et en sa faveur. On assiste alors à une suspension de l’audience. A la reprise, la Cour s’est dite incompétente pour statuer sur la nomination de Me Bado.

C’est ainsi que les avocats de la défense ont affirmé que la Cour est irrégulière. A la suite de cela, c’est l’avocat commis d’office de Baba Hama et de Baba Diémé qui a souligné une irrégularité à cette audience. A l’en croire, il a été commis hier mercredi 03 mai et c’est ce 04 mai qu’il doit défendre ses clients. « Je n’ai reçu qu’une partie du dossier. Je n’ai pas pu échanger avec mes clients » a-t-il précisé, avant d’ajouter qu’en tant qu’avocat commis d’office, il n’entend pas faire de la figuration à ce procès. C’est ainsi qu’il a demandé un report du dossier afin de mieux se préparer pour défendre ses clients. Au regard des arguments avancés, le parquet propose de renvoyer la comparution de Baba Hama et Baba Diémé à la fin pour permettre à leur avocat de mieux se préparer, cette proposition du parquet plonge une fois de plus la Cour et la défense dans un débat houleux.

« Le doyen que je suis vous demande de renvoyer le dossier »

1-2Me Frédéric Titenga Pacéré, Avocat de la défense

Après un bon moment de contradiction entre les deux parties sans consensus, Me Frédéric Titenga Pacéré a pris la parole : « La loi impose un avocat surtout en matière criminelle. Soyons honnêtes, dire à ces avocats de plaider, c’est escamoter la justice. » Avant de conclure que « C’est le doyen que je suis qui vous demande de renvoyer le dossier pour qu’ils puissent connaitre le fond du dossier ». Après l’intervention du doyen, l’audience est une fois de plus suspendue.

A la reprise, la Cour affirme : « A la demande des avocats commis d’office, l’audience reprend le lundi 8 mai à 9h » marquant ainsi le renvoi du dossier.

M’pempé Bernard HIEN

Infobf.net

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