Vingt-quatre (24) ans après le crime de Sapouy, justice n'est toujours pas rendu. "A ce stade l'Etat burkinabè ne peut rien y faire du point de vue procédurale, sauf à attendre la décision de la cour Européenne des droits de l'homme ", indiqué Me Farama, un des avocats de la famille de Norbert Zongo.
Il explique par ailleurs que le principal suspect d l'affaire, François Compaoré a attaqué le décret d'extradition de Paris devant la cour européenne des droits de l'homme et cela suspend la procédure d'extradition jusqu'à ce que cette cour se prononce.
En effet, c'est en mars 2021 que les autorités françaises signaient le décret d'extradition de François Compaoré petit frère de l'ancien président du Faso, Blaise Compaoré, mais, il ne sera pas extradé jusqu'à nos jours.
Un long temps d'attente qui exacerbe les familles des victimes et leurs défenseurs. Et pour le président du MBDHP, une correspondance avait été adressée à l'ancien ministre de la justice, Me Barthélemy Kéré le 2 mai 2022, et il avait rassuré que la réponse avait été donnée à la cour européenne, concernant des garanties d'une bonne administration de la justice pour accueillir le présumé coupable des assassinats, François Compaoré, donc tous les regard sont aujourd'hui tournés vers cette cour.
Ce 13 décembre 2022, des Organisations de la société civiles, des avocats des victimes, des premiers responsables du mouvement des droits de l'homme et un public assoiffé de justice, étaient au cimetière de Gounghin pour encore rappeler que la lumière est attendue sur cette affaire qui a duré 24 ans.
Lionel KABORÉ
Infobf.net
