Révoqués des rangs de la police nationale il y a bientôt six années, les 136 policiers radiés ainsi que leurs frères d’armes militaires, ne cessent de frapper à toute porte susceptible d’avoir une oreille attentive à leurs préoccupations. Ainsi, après une longue marche jalonnée d’audiences auprès de plusieurs autorités du pays, ils ont pausé leur valises ce vendredi 10 mars 2017 à la CODER, la coalition de partis politiques de l’opposition qui n’a de cesse de parler de réconciliation nationale et de paix, depuis sa création.
Reçus en audience et après plus de deux heures d’horloge d’échanges, la délégation des ex policiers dit être satisfaite de la rencontre. Mahamadi Tidiga leur porte-parole, nous confie que sa délégation est venue voir la CODER, vu que cette structure prône la paix et la réconciliation nationale. Pour le président de la CODER, Me Gilbert Noel Ouédraogo, la coalition qu’il dirige s’intéresse à la situation de ces 136 policiers qui ont été radiés. Pour lui, il y a eu un certain nombre de points qui mérite d’être éclairci et attendu aujourd’hui. La CODER dit être sensible à la démarche de ses hôtes et elle les a encouragé à continuer sur cette lancée, «dans le respect de la légalité».
Une vue de la séance de travail
Parlant de réconciliation nationale, le président de la CODER a indiqué qu’il ya eu des cas d’incompréhension et d’injustice et que tout cela doit être traité avec rigueur de sorte à ce que les fils et filles du Burkina puissent s’assoir ensemble et aller dans la même direction. «La CODER est prête à accompagner toutes personnes qui souhaite faire de la réconciliation nationale, une réalité au Burkina Faso», a laissé entendre Me Gilbert Noel Ouédraogo.
A leur sortie d’audience, le porte-parole de la délégation des ex policiers, Mahamadi Tidiga, explique que leur radiation a été une injustice. Comme preuves, il affirme que «il y a eu des commissariats où il n’y a jamais eu de coup de fusil tiré ni d’exactions, comme certains le prétendent». Toujours selon Mahamadi Tidiga, la minuterie de 2011, avait une cause et elle visait à réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.
Les deux parties se sont quitté avec une promesse de continuer la réflexion de part et d’autre, et la CODER annonce que dans l’après midi de ce vendredi, elle rendra une visite à la Coalition nationale des organisations de la société civile (CNOSC).
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
