Six mois après le coup d’Etat du MPSR, l’Unité d’action syndicale sort les griffes à travers cette conférence de presse et déclare que " le Burkina Faso est davantage meurtri et le constat est sans ambages avec de nombreuses pertes en vies humaines par des tueries en masse (Seytenga, Bourasso..), la moitié du territoire national est hors contrôle".
À cela, l'UAS fait remarquer que l’accroissement du nombre de déplacés internes et le renchérissement des prix des différents produits de consommation, sont la preuve que nos gouvernants ne sont pas à la hauteur de la tâche qui les incombe.
Pour Guy Olivier Ouédraogo, porte-parole de l’UAS, " le président du Faso et son MPSR sont incapable d’opposer aux groupes terroristes une réaction à la hauteur des attentes des populations et promise par eux à leur prise du pouvoir".
Guy Olivier Ouédraogo, porte-parole de l'UAS
Guy Olivier Ouédraogo ajoute que le MPSR et son gouvernement se révèlent au peuple burkinabè à travers entre-autres la revalorisation indécente des salaires du président du Faso, du premier ministre, des présidents d’institutions et des membres du gouvernement sous le prétendu prétexte de l’inflation, la militarisation de l’administration publique avec les nominations de militaires à des postes de responsabilité administrative, souvent en violation du principe d’appel à candidature pour la nomination des DG des sociétés d’Etat et des établissements publics de l’Etat, etc.
Par ailleurs, face à la presse, les conférenciers estiment qu’il ya des tentatives de remise en cause des acquis des travailleurs et un manque sérieux de considération à l’endroit des organisations syndicales et particulièrement, du partenaire social qu’est l'UAS. Tout ceci malgré le fait que le président du Faso ait promis que les préoccupations des organisations syndicales seraient étudiées, elles ne sont impliquées à aucune concertation.
L'UAS dit être convaincue qu'il ya violations d'engagements. Guy Olivier Ouédraogo en veut pour preuve, "le fait que les syndicats aient été délibérément exclus des rencontres sur la fixation des prix de produits de grande consommation, eux qui pourtant, sont membres du Cadre de concertation tripartite". Et pour lui, tout le monde fait le constat qu’en l’absence de mesures d’accompagnement, les prix décidés et annoncés ne sont nullement respectés.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net