Arrêté puis incarcéré depuis le 10 janvier 2022 d’abord pour « tentative de déstabilisation des institutions de la république », et ensuite pour « blanchiment de capitaux », le Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est toujours détenu en prison. À cette rencontre avec la presse, ces jeunes exigent sa libération "pur et simple".
Selon eux, « quand on connait l’histoire militaire du Lcl Zoungrana depuis les théâtres d’opérations à nos jours, le complot de putsch contre lui a été un moyen pour leurs auteurs de se soustraire à la guerre ». Pour le porte-parole du mouvement Marcel Ouédraogo, « l’officier supérieur en question ne tolérait pas que l’on envoie les jeunes soldats mourir seuls au combat ».
Pour Marcel Ouédraogo, aucun des huit militaires et civils arrêtés dans le cadre du complot n’est connu du Lieutenant-colonel et aucun d’eux aussi ne le connaissait avant ces évènements. Il ajoute que pour l’affaire du blanchiment de capitaux, ce fut suite à « une invention par coup de fil en quelques heures après sa libération parce que aucun militaire ni, civils auditionnés aucun ne témoigne à charge contre lui ».
Les conférenciers protestent contre la détention du soldat Zoungrana et ses co-accusés et assurent que c’est une « détention arbitraire et injuste ». A en croire les propos leur porte-parole, « rien de tangible ne prouve jusqu’à présent leur implication dans ce projet imaginaire et fallacieux de déstabilisation des institutions de la république ». Il précise que « ceux qui avaient ce projet funeste anti-démocratique et anticonstitutionnel, tout le monde les connait aujourd’hui ».
En ce qui concerne le blanchiment des capitaux comme chef d’accusation, Marcel Ouédraogo et ses camarades estiment que si la charge est avérée, elle est liée aux mêmes faits de complot ayant conduit à son arrestation malgré le fait que la Chambre de contrôle eût déjà accordé la libération au Lcl Zoungrana.
Face à ce qu’ils qualifient de « complot et arrestation arbitraire de l’officier Zoungrana », le mouvement pose la question de savoir pourquoi de tel acharnement contre ces militaires détenus sans éléments de preuve tangible ? De quoi reproche-t-on exactement le détenu ?
Pour les conférenciers, la question qui mérite d’être posée est celle de savoir si « l’arrestation de leur idole et des autres militaires et civils faisait-elle partie du plan d’accession au pourvoir du MPSR ? Des interrogations sans réponses disent-ils, des éléments qui selon eux « renforcent notre conviction selon laquelle le LCL Zoungrana et les autres sont détenus pour des raisons politico-militaires », concluent-ils
Salamata NIKIEMA
Infobf.net