Sanctions contre le Mali : La COPA/BF lance un ultimatum au président Rock Kaboré  Spécial

jeudi, 13 janvier 2022 18:24 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Politique

La Coalition des patriotes africains (COPA/BF), a animé une conférence de presse dans la matinée du jeudi 13 janvier 2022 à Ouagadougou. Les échanges avec les journalistes ont porté sur trois points à savoir la situation nationale, la situation sociopolitique du Mali et la lecture d'une déclaration d'un ultimatum adressé au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

"Le Mali sous embargo, c'est géographiquement, géo-politiquement et géo-stratégiquement le Burkina Faso qui est dans la gueule du loup. En clair, le Mali touché égal au Burkina Faso touché. Il y a un effet boomerang", a déclaré le porte-parole de la COPA/BF, Roland Bayala, au cours de la conférence de presse. Il a exprimé le regret de leur Coalition sur l'attitude partisane du président Kaboré dans la condamnation du peuple malien. 

Et la COPA/BF de prononcer un ultimatum à l'adresse du président du Faso, Roch Kaboré pour qu'il se désolidarise d'avec ces sanctions contre le Mali, elle lui donne la date du 22 janvier 2022. Pour les conférenciers, "les décisions irréfléchies de la CEDEAO et l'UEMOA vont se ressentir d'une manière et d'une autre sur le Burkina Faso".

C'est pourquoi, elle a lancé son soutien indéfectible et inconditionnel à tous les peuples africains à lutter pour la liberté et le respect de leur dignité. Et à l'endroit des burkinabè, la COPA/BF a fait savoir que depuis un certain temps la société civile a fait sa part du boulot. "Nous attendons avec impatience que ceux qui doivent prendre la relève la prenne pour le bonheur des peuples opprimés,"a-t-il déclaré.

Sur la situation au Mali, cette organisation de la société civile se sent interpellée par, dit-elle "la légèreté de ces institutions dites sous régionales". De la situation nationale, les membres de la COPA/BF indique qu'il y a une prise d'otage des aspirations du peuple insurgé avec son corollaire de la politisation de l'administration.

Du côté de l'exécutif, les conférenciers ont fait noter qu'il ya une mauvaise gouvernance à travers de nombreux scandales de malversations, de fautes de gestion. Ils prennent à temoin les rapports du RENLAC sur l'état de la corruption, une situation en constante dégradation dépuis 2016 au Burkina Faso. Dans la foulée, M. Bayala a soutenu que le législatif qui est chargé du contrôle de l'action gouvernementale la cautionne.

De cela, il a cité pour preuve les nombreuses sorties du président de l'Assemblée nationale et les votes partisans des députés de la majorité en faveur du parti au pouvoir. Et de dénoncer les accords secrèts signés avec la France à l'insu du peuple burkinabè par les autorités du pays. De la lecture du volet économique et social, Roland Bayala a souligné les conséquences directes du terrorisme sur les populations qui est la crise humanitaire.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net

 

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