Dans un monde fortement impacté par les réseaux sociaux et la désinformation, la circulation des fake-news, devient quotidienne. Les citoyens autrefois uniquement récepteurs de l'information est devenue aujourd’hui créateurs et émetteurs de cette information dans l’ignorance du cadre règlementaire et professionnel du journalisme.
Toutefois, par erreur professionnelle, des professionnels du métier s’aventurent aussi hors ds cadres réglementaires. C’est essentiellement le cas du groupe Oméga et aussi d’autres médias qui ont relayés des informations jugées fausses, relatives à l'attaque terroriste. Cette fausse information, officiellement démenti par les autorités, a déjà couté le poste au rédacteur en chef de ladite Radio.
Cette sanction qui n’a été infligé que par des responsables de la radio a été tonifiée par une décision du CSC, suspendant la diffusion d’information sur Oméga média pour une durée de 5 jours.
« Comment en est-on arrivé là ? Comment nos médias, dont le professionnalisme est salué au-delà de nos frontières, peuvent arriver à commettre une si grave erreur à la chaine ? », s’est interrogé Marcel Tankoano. C’est dans ce contexte de diffusion de fausses informations que le CSC a intervenu en tant que structure régulatrice du monde médiatique, pour rappeler les règles professionnelles et déontologiques sur lesquelles doivent s’appuyer les journalistes et animateurs de médias pour travailler.
Le président du CSC, Marcel Tankoano (en bleu) entouré de ses proches collaborateurs
« En effet, le CSC a relevé de nombreux manquements dans le traitement de l’actualité liée à l’attaque perpétrée contre les populations civiles de Solhan. Ces fautes vont de la non-vérification préalable des sources d’information à la publication de fausses nouvelles. D’autres manquement telles que l’atteinte au droit à l’image et la diffusion d’images choquantes ont été relevés » a déclaré le président du CSC Marcel Tankoano.
« Neuf médias audio-visuels et neuf organes de presse écrite et en ligne ont été épinglés ; la direction de la radio nationale et de la Radio France internationale ont été convoqué pour audition dans la perspective des décisions qui seront prises les concernant » a-t-il précisé.
De telles informations selon marcel Tankoano, peuvent avoir de conséquences multiples telles la psychose au sein des populations, le risque d’induire en erreur les troupes au front (FDS), la colère, l’incitation à la révolte et l’implosion sociale.
Tout en encourageant les hommes de médias à redoubler de vigilance et à faire preuve de professionnalisme et de responsabilité, Marcel Tankoano a exprimé la disponibilité du CSC à leur accompagner dans la limite de ses possibilités, dans la promotion de la liberté de presse et pour davantage de professionnalisme.
Sibila DABILGOU
Infobf.net