D'emblée, l'opposition politique a déclaré que si l'achat d'ambulance est une bonne chose en soi, des tentatives de récupérations malsaines et des scandales de corruption ont souillé la noblesse de l'initiative. Ainsi, a indiqué le conférencier Alphonse Marie Ouédraogo, la prémière chose qui a choqué les burkinabè est l'affichage d'une photo du Président du Faso sur les ambulances. Un acte, a-t-il souligné, qui fait croire que les véhicules ont été achétés avec ses fonds propres.
" L'opposition politique dénonce une escroquerie politique orchestrée par le MPP et ses alliés, à travers le gouvernement . N'ayant aucun bilan à présenter, le régime du MPP ne peut que louer des ambulances pour battre campagne" a laché M. Ouédraogo. Pour lui, les cadres du parti au pouvoir ont encore perpétré un acte de "terrorisme économique". Alphonse Ouédraogo a ajouté que cela se passe dans un contexte où les maigres ressources devraient être utilisées pour mieux équiper les FDS et faire des actions de développement. Il ajoute que la gouvernance de ce pays est malade et a besoin de soins d'urgence.
Ce qui est de plus accablant, ont relevé les membres de l'opposition, le journal "Le courier confidentiel" a dévoilé que les 300 ambulances ont été commandées dans un marché Partenariat public privé (PPP). En plus de cela, il a poursuivi que le contrat est signé sous forme de crédit bail auprès de Fidelis finances, Raynal assurances et Diacfa. Le conférencier a précisé que ce sont les mêmes acteurs impliqués dans l'acquisition des 77 véhicules par la mairie de Ouagadougou. Ce qui signifie, a-t-il fait savoir, que les ambulances ne sont qu'une propriété de l'agence Fidélis Finances.
En outre, il a confié que le gouvernement n'a fait que louer des ambulances à un coût élevé. Pour les conférenciers, en plus d'une surfacturation de plus de 5 milliards, la société aurait des personnalités telles Alpha Barry , Oumarou Idani et Armand Béouindé comme actionnaires. Une telle dette, a-t-il rappelé, sera remboursée par les citoyens burkinabè. Dans ce sens, l'opposition a interpelé l'Autorité supérieur de contrôle de l'Etat à sortir de sa torpeur pour engager des procédures. Sur la question de la révision du fichier électoral, l'opposition a déploré que des cadres de la majorité aient tenté d'organiser des fraudes à Ziniaré, à Boussé et à Bobo- Dioulasso.
En saluant la vigilance de la Commission électoral national indépendante, Alphonse Ouédraogo a signalé que le MPP et alliés n'ont toujours pas rénoncé à cette volonté de tricher aux élections. C'est pourquoi, il a invité l'ensemble des burkinabè à s'inscrire massivement en vue d'opérer une insurrection dans les urnes. Les conférencier se sont apeusantis sur les scandales d'un enregistrement audio supposé de la personne de Adama Kanazoé. La conversation, a-t-il noté, fait état d'un marché de piste rurales dans la region du Centre-nord que ce dernier a obtenu grâces à des manœuvres illégales.
Au regard de ce scandale de pillage des maigres ressources du pays, les membres du CFOP ont appelé la justice à s'autosaisir pour corruption, concussion et enrichissement illicite. Sur ce, elle a exigé qu'une enquête soit ménée en remontant à la source qui est le ministère des infrastructures. Au cours de cette conférence de presse, le CFOP a abordé l'échec du programme 40 000 logements.
A cet effet, M. Ouédraogo a indiqué que le bilan est de 5 164 logements réalisés. Le pire, à son avis, est que les cités du 11 décembre font partie de ces chiffres. "C'est un échec sans précédent, et le MPP devrait avoir honte de brandir un si maigre bilan. Encore que pour ce meme programme, en 2017, ce régime avait escroqué plus de 280 millons à 140.000 souscripteurs qui avaient payé chacun 2000 fcfa dans l'espoir d'être éligibles", a-t-il regretté. A l'en croire, durant les cinq ans , les caciques du pouvoir ont multiplié le création de sociétés immobilières et le pillage de terres ainsi que le blanchiement d'argent.
Sur la diffusion de fausses informations sur leurs leaders, l'opposition a indexé des officines politiques du pouvoir en place. Elles fabriquent et diffusent des mensonges grossiers selon les explications des conférenciers. Pour M. Ouédraogo, le pouvoir face à son incompétence, use de subterfuge pour salir toute la classe politique. Et de conclure que les burkinabè doivent être et rester vigilant afin de ne pas tomber dans ces pièges.
Achille ZIGANI
Infobf.net
