D'entrée de jeu, les trois hommes politiques présents sur le présidium ont tous indiqué que la décision sur la vie de la nation ne saurait se faire autour du Chef de file de l'opposition politique (CFOP) et de son cadre de concertation. Ils disent mettre les acteur de ces agissements "en garde contre cette idée de perpétuer l'exclusion". Pour Ablassé Ouédraogo qui a lu la déclaration liminaire, les autorités actuelles devraient désormais élargir le dialogue à un échantillon plus conforme aux réalités nationales, aux diverses forces sociales, aux coutumiers, aux réligieux, aux partis politiques indépendants et en faire un "dialogue national". Toute chose, a-t-il souligné, qui aura sur les préoccupations nationales un autre son de cloche en adéquation avec les attentes du peuple burkinabè. Il s'est aussi insurgé contre les crimes ethniques à caractère génocidaire.
A cet effet, Ablassé Ouédraogo a appelé les magistrats à la protection du service en vue de préserver l'honneur du pays sur les enjeux et la crise grandissante d'indépendance qui afflige la justice. Pour le président en exercice de la CODER, le pouvoir use de manigances afin de dialoguer à huis clos avec "ses petits copains". Une initiative, a-t-il denoncé, qui consiste à rechercher des boucs émissaires à une décision d'aller à des pseudos élections gagnées d'avance. Le président de Le Faso Autrement a invité les uns et les autres à dépasser leurs clivages pour s'unir dans la dénonciation. De ce qu'il dit, dès 2016, la structure s'est donnée pour combat, l'éveil de consciences sur les défis du futur et sur l'urgence de les anticiper à travers la tenue d'un dialogue national inclusif pour une "vraie" réconcilliation nationale.
Cette ambition a permis la rédaction d'un mémorendum qui dévoile une stratégie en faveur d'une union sacrée des fils et filles du Faso. En plus de cela, il affirme que la déclaration des sages de l'appel de Manéga qui stipulait qu'ol ya un préalable pour se réconcillier, n'a pas eu d'écho favorable. "En ce jeudi 4 juin 2020, et après ce rappel, nous, les partis Le Faso Autrement , UNDD, et le RSR , membres fondateurs de la CODER, tenons à remonter au créneau pour mettre en garde contre les tentatives les plus insidieuses de rejeter ou de chercher à abjurer la réconciliation nationale d'une part et pour réaffirmer que la priorité, reste l'union sacré favorisée par une réconciliation nationale" a insisté Ablassé Ouédraogo.
Une vue des journalistes à la conférence de presse
La CODER dit avoir fait le constat, qu'à six mois des échéances électorales, il y a une fièvre électoraliste dont le but est de convaincre. A l'occasion, la CODER a affirmé que les préocupations actuelles des burkinabè ne sont pas la tenue des élections. Ablassé Ouédraogo a indiqué que toute décision en périodes de crises, doit être prise en se référant au peuple soit en référendum, soit par un dialogue social.
Avez-vous des solutions à proposer pour la tenue des élections prochaines? "La constitution n'est ni la bible, ni le coran pour révendiquer sa supériorité à la volonté populaire sans basculer dans la dictature", a rétorqué le responsable de Le Faso Autrement. M. Ouédraogo a expliqué que la réconciliation est une nécessité et un impératif catégorique pour la construction de la nation.
Le président de l'UNDD quant-à lui a évoqué son appartenance à une opposition de principe. Le mieux, a insisté Me Hermann Yaméogo, c'est emprunter le chemin du dialogue social. Le vide juridique dont il est question n'a aucun fondement juridique, a-t-il fait savoir. M.Yaméogo a confié qu'il faut chercher à alléger les souffrances des populations avant d'aller aux élections. Et à Ablassé Ouédraogo de conclure que la situation risque de s'aggraver si toutefois les choses ne sont pas perçu dans ce sens.
Achille ZIGANI
Infobf.net