Le directeur générale du commerce, Seydou Ilboudo a, au nom du ministre Harouna Kaboré, déclaré que l'objectif de cette rencontre avec les hommes de médias est de partager avec eux la vision de leur département. Principalement, il s'agit des réformes entreprises récemment en matière d'industrialisation, d'organisation des marchés des produits des filières porteuses. Et d'ajouter que cela est en lien avec l'axe 3 du PNDES, relatif à la transformation structurelle de l'économie.
En effet, pour lui, la réalisation de cette ambition passe par la tranformation de nos matières locales et le filières porteuses. Il s'agit entre autres des filières sésame, mangue, anacarde, karité, oignon, tomate, bétail/viande, miel, textile et habillement, ainsi que cuir et peaux. Dans les explications données, on note que le caractère porteur s'est constaté dans la balance commerciale de 2019, ce qui indique que les exportations de ces produits sont passées de 197,2 milliards de FCFA en 2017, à 250 miliards en 2018 soit une hausse de 27, 12%.
Le directeur générale du commerce indique que malgré cette situation fort encourageant, force est de reconnaître que la promotion de ces filières se bute à des difficultés. Il a cité la faible de l'organisation du marché qui est marqué par la persistance des achats bords-champs et les achats sauvages, le problème d'accès aux financements conventionnels et l'absence d'une réglementation, doù intérêt pour lui, de l'élabortion d'un projet de loi dont l'objectif est de doter ces filières de disposition juridique et institutionnel.
"L'avant-projet de loi prévoit d'instituer un agrément en qualité d'acheteur de produits, d'instaurer des prélèvements, d'autorisation spéciale pour chaque opération d'exportation et permet de créer une structure de régulation", a fait observer le représentant du ministre. Pourtant , il s'est rejoui que l'ensemble des actions aient permis d'engranger des résultats dans la structuration de l'économie. Pourtant, Seydou Ilboudo a reconnu les défis de la valeur ajoutée industrielle.
Une vue des journalistes au déjeuner de presse
Pour les rélever, a-t-il soutenu, le Burkina Faso s'est doté d'une Stratégie nationale d'industrialisation. Dans sa phase opérationnelle, a poursuivi M. Ilboudo, elle prévoit apporter un soutien aux nouvelles entreprises qui interviennent sur les filières porteuses ci-dessus identifiées.
"Le soutien des entreprises industrielles en diffcultés, l'acccès au financement de l'investissement industriel, le renforcement des infrastructures industrielles, l'organisation des acteurs ne amont et en aval et l'amélioration du cadre réglémentaire, font partie des stratégies", a-t-il déclaré. Sur cette meme lancée, il a souligné la mise en place du Conseil burkinabè de l'anacarde (CBA).
C'est "un mécanisme de fixation de prix" selon le directeur du CBA, Joseph Zerbo, et ses missions et attributions sont la régulation, le suivi et le développement des activités de la filière anacarde. A l'en croire, pour réguler, cette structure entend mettre en place un mécanisme de fixation de prix et instruire les demandes d'agréments. Quant au suivi, le directeur du Conseil a fait savoir qu'il a pour rôle de faire procéder à l'audit des services, au suivi des demandes d'agréments et à la collecte des informations techniques, agronomiques et économiques.
Pour les infractions diverses, il ya la mise en place de la Brigade mobile de controle économique et de la Répression des Fraudes ( BMCRF), chargée de rechercher, constater, poursuivre et reprimer les infractions à la règlementation économique et commerciale, et aux atteintes à la propriété industrielle", a-t-il laissé entendre.
Achille ZIGANI
Infobf.net