Selon le porte-parole de la coordination nationale des mouvements, Chrysogone Zougmoré, ce thème intitulé : « Poursuivons avec détermination la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons et contre la remise en cause des droits et des espaces de libertés», est d’actualité. Car, il interpelle, a-t-il ajouté, à plus de réflexion et d’action dans un contexte sécuritaire difficile.
Malgré la menace terroriste, a-t-il souligné, des libertés conquises au prix du sacrifice sont remises en cause. Au cours du meeting de ce vendredi 13 décembre, Chrysogone Zougmoré est revenu sur la question de la présence des troupes étrangères sur le sol burkinabè en dénonçant l’occupation militaire française organisée dont la justification est son maintien pour freiner l’hydre terroriste. «Pouvons-nous accepter cela ? Assurément non! », a-t-il martelé avant de préciser que les libertés d’aujourd’hui ont été acquises au prix du sang des sacrifices de Norbert Zongo de ses compagnons et de bien d’autres compatriotes.
De son avis, le droit du peuple à la sécurité et sa réalisation, passent par l’amélioration des conditions de vie et de travail des Forces de défense et de sécurité. C’est pourquoi, il a exigé le départ « pur et simple» des troupes françaises, du Burkina Faso. Et de soutenir que les attentes du peuple burkinabè à l’endroit de la France est plutôt l’extradition de François Compaoré après l’avis favorable émis par sa justice. «Nous devons nous mobiliser pour exiger la vérité et la justice sur tous les crimes de sang impunis dont les plus récents sont les assassinats des responsables de l’ODJ, les tueries de Yirgou et de Kain », a fait savoir Chrysogone Zougmoré.
«Ce que nous demandons, c’est la vérité et la justice», a déclaré le président de l’association des journalistes du Burkina Faso (AJB) Guésouma Sanogo. Selon ses dires, le dossier Norbert Zongo a franchi des étapes à travers l’inculpation de certains suspects sous la transition. Toutefois, il a soutenu que le combat à mener est le respect de la mémoire de Norbert Zongo. Car, a-t-il notifié, « au niveau des médias, le recul dans la lutte pour la liberté se fait sentir».
La commémoration a débuté dans la matinée à 7 heures, avec un dépôt de gerbe et un recueillement au cimetière de Gounghin, à l’honneur de Norbert Zongo et ses compagnons, Flavien Nébié, Boukary Dabo, les victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014, de la résistance au putsch du 16 septembre 2015, des exécutions extrajudiciaires, des assassinats ciblés et de violence en politique.
Par ailleurs, Chrysogone Zougmoré n’a pas manqué d’inviter les autorités à une prise en charge des personnes déplacées à travers la création des conditions de sécurité pour le retour dans leurs différentes localités. Pour ce faire, il a lancé un appel à la mobilisation et à l’organisation pour un mouvement d’unité populaire pour faire face au terrorisme.
Achille ZIGANI
(Collaborateur)