L’objectif de cette conférence de presse, a souligné le président du RPR Ali Badra Ouédraogo, c’est d’interpeller la classe politique burkinabè dans son ensemble et en particulier le gouvernement, sur l’intérêt commun qui est la cohésion sociale pour la défense de la patrie.
Pour le premier responsable de ce parti membre de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), l’opposition est dans son rôle de critiquer, par contre, il dit être indigné des propos, pour lui "accusateurs", dont a fait preuve l’APMP lors de sa dernière sortie médiatique. «Nous déplorons ces propos sans preuves officielles», assène-t-il, avant de poursuivre que «pour un souci de cohésion sociale nous devons faire abstraction de ces propos et travailler à ce que les burkinabè aient la paix».
Vu l’importance de la justice pour la réconciliation nationale, le président du RPR appelle à l’élucidation des crimes de sang et des crimes économiques, sans oublier l’épineuse question du « charbon fin». Il a déclaré que «s’il y a des membres du gouvernement qui sont mêlés à cette affaire de charbon fin, que le couperet leur tombe dessus !».
Pour le RPR, la crise que vivent les burkinabè est profonde. C’est pourquoi, il recommande au président du Faso, la dissolution du gouvernement et la mise en place d’une cellule de crise de 26 ministres et une reprise en main du portefeuille de la défense. De son avis, lors des attaques de Boungou, la communication déployée par le gouvernement n’a pas été à la hauteur.
Ali Badra Ouédraogo, président du RPR
Au président du Faso, le RPR exige la mise à la retraite anticipée des gradés de l’armée qui refusent de servir leur pays en temps de guerre et l’instauration d’un dialogue avec les travailleurs qui ont une crise de confiance avec leurs ministres de tutelle. Pour Ali Badra Ouédraogo, il faut une série de rencontres avec les organisations de la société civile et les autorités religieuses.
Le président du RPR soutient que la conviction de son parti politique est de faire un sursaut d’orgueil et d’avoir un patriotisme en vue d’une gouvernance politique responsable. A l'en croire, les débats politiques de ces derniers jours ne contribuent pas à apaiser les cœurs des burkinabè.
Il poursuit en affirmant que la situation actuelle exige que l’on aille au-delà des clivages politiques et sur ce point, M. Ouédraogo a invité la classe politique à travailler pour la mise en œuvre des conclusions du dialogue politique national, initié par le Président Roch Marc Christian Kaboré. À l’entendre, le vivre ensemble est menacé au pays des hommes intègres par des questions d’ethnie et de religion.
Pour la gestion des 500 000 déplacés internes, il a déploré « le manque de réaction appropriée du gouvernement malgré la batterie de mesures déployée». D’où l’intérêt pour lui, d’exhorter les autorités à redoubler d’efforts pour « une gestion efficace de la question sécuritaire ».
Achille ZIGANI
Infobf.net