L’Opposition politique burkinabè réunie au Chef de file de l’opposition (CFOP), à travers son hebdomadaire point de presse, est revenue sur l’opération Otapuanu. Pour elle, les burkinabè attendaient une certaine sérénité sur le front de la lutte contre le terrorisme. «Les récentes attaques et leurs modes opératoires viennent nous rappeler que le serpent n’est pas mort, loin de là », s’inquiètent les deux animateurs du jour, Adama Séré, Président du RDEBF et Achille Rawa Ouédraogo, Président du MPF.
Selon les responsables des partis politiques membres du CFOP, en ciblant les lieux de cultes, les terroristes veulent semer la graine d’une guerre religieuse, après avoir essayé celui de la division ethnique. Pour ce faire le CFOP interpelle le gouvernement sur la nécessité d’imaginer et de mettre en œuvre une stratégie de lutte contre les terroristes.
En ce qui concerne la fronde sociale, Adama Séré et Achille Ouédraogo, expliquent que c’est «une gestion approximative de la crise sociale par le gouvernement sans vision d’ensemble qui a causé la situation actuelle du pays». Pour une sortie de crise au niveau de la fronde sociale, le CFOP demande au gouvernement d’éprouver sa foi et négocier avec au lieu de chercher à diviser les travailleurs.
De l’avis de l’Opposition, pour mettre fin à cette grogne généralisée des travailleurs du public, le gouvernement doit faire face à ses propos et engagements au risque de saper la base du dialogue sociale.
Pour ce qui est de la conférence nationale sur la rémunération des agents publics de l’Etat, les deux responsables des partis politiques représentant le CFOP indiquent que le pouvoir du MPP, a initié cette conférence pour ne prendre en compte une qu’une partie des conclusions des travaux, en rejetant la suppression de certaines institutions jugées inutiles et budgétivores.
En en croire les conférenciers, le gouvernement continu avec le traitement «au cas par cas» et refait volte-face pour organiser un autre séminaire. «Le Président Kaboré et son gouvernement sont entrain de dépouiller la fonction présidentielle de toute crédibilité». Que vaut la parole présidentielle ou la décision gouvernementale au Burkina Faso ? s’interroge le CFOP. Avant d’ajouter que «le MPP est passé du tâtonnement à l’impasse».
Sur ce qui est désormais convenu d’appeler « les camions de la mort», pour désigner ces gros porteurs qui arpentent les rues de Ouagadougou aux heures ouvrables et occasionnant des accidents mortels, l’Opposition invite les responsables de la Commune à faire simplement respecter les textes en la matière. L’occasion faisant le larron, elle a présenté ses condoléances aux parents des deux élèves qui ont été victimes de ces camions ces dernières semaines.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net