Lors de son dernier séjour en Allemagne le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré accordait une interview à la chaine Allemagne Deutschewelle. Un entretien dans laquel, ce dernier accusait l’ancien Président Blaise Compaoré, d’être dernier les attaques subit par le Burkina Faso, dont l’objectif est selon lui, «d’empêcher son gouvernement de travailler».
Ces propos du chef de l’Etat, son qualifiés d’ «extrêmement grave » par l’ADP. Pour Abraham Badolo, aucune preuve n’est présentée par le pouvoir actuel impliquant l’ancien Président Blaise Compaoré d’être à la base d’attaques terroristes au Burkina. «Le Président Rock Kaboré a décidé de se réfugier dernier la théorie du complot et de la diabolisation systématique de l’adversaire politique», déclare le patron de l’ADP.
Le mardi 1er janvier 2019, un affrontement communautaire à Yirgou avait fait plusieurs dizaines de morts essentiellement au sein de la communauté peulh. Plusieurs mois après, c’est avec tristesse que les conférenciers disent constater qu’il n’y a «aucune arrestations des bourreaux». Après ce drame de Yirgou, ça sera au tour d’un autre, celui de Arbinda, que le débat va se focaliser. Celui-là aurait fait 62 morts selon le gouvernement et plus de 100 selon d’autres sources.
Abraham Badolo, président de l'ADP
Au regard de cette situation qui mets à mal le vivre ensemble entre les communautés au Burkina Faso, cette organisation de la société civile interpelle le gouvernement pour un retour au calme et pour qu’il mette en branle des mécanismes sécuritaires nécessaire pour éviter tout autre drame de ce genre au pays des hommes intègres.
Pour Yirgou et Arbinda, les groupes d’auto-défenses Koglwéogo sont pointés du doigt pour des exactions contre la communauté peulh. Abraham Badolo et ses camarades lancent un appel au chef de l’Etat afin de trouver une solution rapide à ce phénomène qui n’est rien d’autre qu’une milice pour eux.
Le 10 avril dernier, 13 ONG humanitaires évoluant au Burkina Faso, dans un communiqué commun s’inquiétaient de la dégradation de la situation sécuritaire. Il n’a fallu plus pour fâcher le Président par intérim du parti au pouvoir, Simon Compaoré, qui va répliquer à ces ONG, «si le Burkina est devenu invivable pour ces ONG, elles peuvent partir. En tout ça nous on est là , on ne va pas fuir».
Pour l’ADP, c’est «une sortie malheureuse de Simon Compaoré» car, dira Abraham Badolo, ces acteurs humanitaires apportent une assistance aux populations nécessiteuses dans le pays. Aussi, Badolo et ses camarades vont condamner «avec la dernière énergie», précisent-ils, ces propos de Simon Compaoré.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net