Sécurité : Le CFOP-BF exige «la publication des identités des terroristes reçus par le Président du Faso» Spécial

mardi, 05 mars 2019 16:11 Écrit par  Salamata NIKIEMA/ Infobf.net Publié dans Politique

Ce mardi 5 mars 2019, l’Opposition politique burkinabè (CFOP-BF) a tenue un point de presse à son siège, c’est la traditionnelle conférence de presse de mardi. Les animateurs du jour étaient maitre Gilbert Noël Ouédraogo président de l’ADF/RDA et Amadou Dicko, le 4è vice-président de l’UPC. Pour aujourd’hui, il s’est agit pour le CFOP, de se prononcer sur la gestion par le pouvoir en place de la crise sécuritaire du pays, la célébration du 08 mars fête de la femme, et sur le mouvement d’arrêt de travail de la Police nationale.

À cette rencontre avec la presse ce mardi matin, l’Opposition politique burkinabè prend le Chef de l’Etat Roch Kaboré aux mots, lui qui avait déclaré lors d’un entretien avec des journalistes étrangers, avoir reçu au palais de Kossyam des terroristes « venus réclamer des véhicules». Le CFOP dans sa déclaration liminaire, s’insurge contre le fait que des terroristes aient séjourné au Burkina, soient reçus par le président du Faso et soient repartis paisiblement comme ils étaient venus.

Pour le CFOP-BF donc, « le président Kaboré a commis la grave erreur de s’asseoir avec des responsables terroristes et de les avoir laissé repartir». Pour ce faire, elle exiger la publication de la liste nominative de ces leaders terroristes avec leurs photos.

« Nous encourageons le président du Faso à ne pas protéger les terroristes qui endeuillent le Burkina, mais plutôt, à livrer leurs identités au peuple burkinabé dans les meilleurs délais », prévient Me Gilbert Noel Ouédraogo, président de l’ADF-RDA. Il invite la justice dans le cadre des enquêtes sur les graves crimes commis dans le pays par les terroristes, à bien vouloir « entendre l’actuel président du Faso comme témoin détenant des preuves importantes ».

Depuis le lundi 4 mars 2019, les policiers observent un arrêt de travail pour réclamer des meilleures conditions de vie et de travail. Les responsables du CFOP-BF, estiment que les revendications de ces policiers sont nobles et légitimes et déplorent le fait que malgré le contexte sécuritaire, le gouvernement ait laissé la situation pourrir.

Ils invitent de ce fait le premier ministre à autoriser son gouvernement à donner les moyens et le matériel nécessaire à ces policiers et à l’ensemble des Forces de défense et de sécurité, pour l’accomplissement de leur mission de protection des citoyens et de leurs biens.

Le cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou FESPACO, s’est aussi invité à cette conférence de presse. Pour les conférenciers du jour, le parti au pouvoir tente de récupérer le FESPACO par divers moyens de propagande : port de T-shirt, gadgets, slogan à l’effigie du président Kaboré. Selon eux, le Burkina est plutôt dans une situation où il a besoin que l’ensemble de ses fils et filles soient unis, « mais ce qui intéresse le MPP, c’est la réélection de son candidat en 2020, quels que soient les moyens », déplorent les opposants politiques.

Quant-à la commémoration 2019 de la fête des femmes le 8 mars l’Opposition en se basant sur la couleur orange du pagne (NDLR, orange vu comme la couleur du parti au pouvoir) dénonce une tentative de récupération du 8 mars par le MPP, « qui n’a aucune référence aux couleurs nationales ». Ce choix du jaune se justifie selon le CFOP par le fait que « le MPP veut faire de la propagande à travers la journée internationale de la femme ».

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

 

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