Situation nationale : Le CED exige la démission du Président Roch Kaboré Spécial

mercredi, 13 février 2019 23:08 Écrit par  Salamata NIKIEMA/ Infobf.net Publié dans Politique

Le Cadre d’expression démocratique (CED) a tenu une conférence de presse ce mercredi 13 février 2019, à Ouagadougou. Une rencontre au cours de laquelle, le CED de Pascal Zaïda, demande au Président du Faso de « tirer les conséquences de l’incompétence de sa gestion du pays », notamment la question sécuritaire. Pour les membres de cette organisation de la société civile, le Président Roch Kabore doit rendre le tablier.

Le chiffre des victimes dans l’affrontement communautaire de Yirgou divise le gouvernement et le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés. Le gouvernement avance 49 morts tandis que le collectif parle, avec « preuves à l’appui » de 210 personnes tuées. Difficile pour la population de se situer par rapport à ces chiffres qui ont été donnés.

Pour faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé à Yirgou et les villages environnants, le Cadre d’expression démocratique appelle à une enquête indépendante pour situer les responsabilités. Le CED, va plus loin au regard du nombre des victimes essentiellement la communauté Peulh, pour parler de génocide. Pour ce faire, le premier responsable du Cadre Pascal Zaida et ses camarades, invitent la Cour pénale internationale à se saisir du dossier de Yirgou.

Lorsque des cas de crime s’avèrent dans un endroit, les instances sont habilitées à s’auto-saisir. « Voilà pourquoi nous avons demandé que l’ONU et la CPI puissent s’auto-saisir dans le cas du massacre à Yirgou et à Kain parce que nous estimons que c’est un génocide et un crime contre l’humanité ».

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Autre sujet qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au Burkina Faso, c’est le massacre supposé des populations civiles à Kaindans la province du Yatenga région du nord (communiqué de l’armée). Dans un communiqué en date le 4 février dernier, l’armée annonce avoir neutralisé 146 terroristes. « Faux », rétorque plusieurs sources qui parlent plutôt d’une tuerie ciblée.

Sur ce sujet, le CED exprime son indignation et appelle les juridictions internationales à se saisir du dossier. Car, pour Pascal Zaïda, la lutte contre le terrorisme ne saurait justifier des exécutions sommaires.

Cela fait exactement trois (3) ans que le Président Kaboré a en charge de la gestion du pays, trois (3) ans aussi que le Burkina Faso fait face à l’insécurité, à la morosité économique etc, selon le CED. Un constat qui amene cette organisation à déclarer que « Rien ne va » au pays des hommes intègres. « « Roch la solution » tel était le slogan du candidat, trois (3) ans après serait-il devenir « Roch le problème ?» », se demande le Cadre.

Dans cette manière d’analyser les choses, Pascal Zaïda, répond par l’affirmation, «le problème n’est ni le gouvernement, ni le système », estime-t-il, le véritable problème du Burkina Faso, selon les conférenciers du jour, « c’est le Président Kaboré lui-même ».

A cet effet, le candidat qui a été élu le 29 novembre 2015, par les burkinabè « doit tirer toutes les conséquences sur son incompétence à gérer le pays », indique Pascal Zaïda. Pour le CED, « Rock doit démissionner pour sauver le Burkina Faso et pour son propre bien. Une chose qui lui permettra d’entrer dans l’histoire et éviter plus de douleur au pays qui a déjà enregistré 600 morts en trois (3) ans de sa gestion », conclu-t-il.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

 

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